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Répercussions de la crise financière mondiale

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Répercussions de la crise financière mondiale

La croissance a ralenti mais les économies africaines sont plus robustes
Afrique Renouveau: 
Reuters / Radu Sigheti
A trader on the Nairobi Stock Exchange Un opérateur à la Bourse de Nairobi : Les marchés de capitaux africains n’entretenant que des liens ténus avec les marchés financiers mondiaux, le continent n’a pas autant souffert de l’effondrement de ses actions que les économies du Nord.
Photo: Reuters / Radu Sigheti

Quand plusieurs institutions financières américaines se sont effondrées en septembre, provoquant une série de défaillances sur les grands marchés de la planète, les agents de change de la bourse de Nairobi au Kenya ont jeté des regards anxieux sur les valeurs cotées sur leurs propres écrans. Comme on le craignait, la valeur des actions cotées à Nairobi a baissé et avait diminué de 18 % fin octobre par rapport au début de l’année. Cette baisse a toutefois été beaucoup moins forte que celles qu’ont connues New York, Londres et Tokyo et d’autres places financières à travers le monde.

Ces répercussions limitées ont amené le président de la bourse de Nairobi, James Wangunyu, à expliquer, “le faible degré de développement de notre marché et son importance mineure dans le contexte mondial ont permis au Kenya de ne pas souffrir d’un effet de contagion direct.” Mais M. Wangunyu était moins optimiste en ce qui concerne les perspectives économiques plus larges : “le Kenya fait partie d’une économie mondiale de plus en plus intégrée et les répercussions de la tourmente financière aux Etats-Unis et en Europe se feront inévitablement sentir, même à retardement.”

GDP growth, by region

Pour certains Kényans, il n’y a eu aucun délai. Après les violences politiques du début de l’année, Esther Kangogo a eu de grandes difficultés à se remettre des dommages qu’a subis sa maison de la Rift Valley. Pendant plusieurs mois, une de ses filles qui travaille au Texas lui a régulièrement envoyé de l’argent. Mais aujourd’hui, compte tenu des difficultés économiques aux Etats-Unis, elle “n’a plus les moyens d’en envoyer,” a expliqué Mme Kangogo au Financial Times de Londres.

Les ministres africains des finances et de la planification, réunis le 12 novembre, ont averti que la crise “constituait un grave revers à un moment où les économies africaines étaient en train de franchir une étape critique.” La crise financière mondiale, à laquelle viennent s’ajouter la hausse des prix alimentaires, la volatilité des marchés pétroliers et les répercussions des changements climatiques, aggravera les conditions d’existence de millions d’Africains. “Nous sommes confrontés à une crise humanitaire aussi bien que financière.”

Flexibilité et croissance

Bien qu’elle soit sérieuse, la situation économique de l’Afrique n’est pas aussi dramatique qu’elle aurait pu l’être à une autre époque. Sept années consécutives de croissance relativement élevée ont permis à un certain nombre de pays de se constituer des réserves monétaires et d’améliorer leur balance des paiements, ce qui permet d’amortir les difficultés à court terme. De plus, les réformes économiques destinées à améliorer la productivité et le rendement des exploitations agricoles, des usines et des marchés africains ont renforcé les économies, note Louis Kasekende, économiste principal de la Banque africaine de développement. “Les économies africaines sont devenues plus flexibles et sont mieux à même d’absorber les chocs,” explique-t-il.

Exporting cocoa from Côte d’IvoireExportation du cacao de Côte d’Ivoire: La récession que connaissent les principales économies mondiales a provoqué une forte baisse des cours du marché d’un grand nombre des matières premières que l’Afrique exporte, portant ainsi un coup aux revenus du continent.
Photo: Reuters / Thierry Gouegnon

Le 6 novembre, le Fonds monétaire international (FMI) a publié des prévisions économiques actualisées qui prévoient un net ralentissement de la croissance économique dans le monde entier. Mais l’Afrique continuera d’afficher des résultats relativement robustes avec une croissance moyenne prévue de 5,2 % du produit intérieur brut (PIB) pour 2008 et de 4,7 % pour 2009, chiffres qui se comparent favorablement non seulement à ceux des économies industrialisées les plus touchées, mais aussi aux taux de croissance projetés pour certaines régions en développement comme l’Amérique latine et les Caraïbes (voir graphique).

Le 1er décembre, le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DAES) a publié des prévisions sensiblement plus pessimistes annonçant une croissance plus lente dans toutes les régions du monde. Selon le DAES, la croissance du PIB en Afrique baissera probablement de 5,1 % en 2008 à 4,1 % en 2009. Mais cela serait encore supérieur à l’Amérique latine et offrirait un contraste des plus nets par rapport aux sombres perspectives qui s’offrent aux pays développés.

Une des raisons pour lesquelles les turbulences économiques mondiales auront des effets moins graves en Afrique est que le contrôle des mouvements de capitaux, une bonne surveillance des banques et une réglementation financière solide ont poussé les banques du continent à favoriser la gestion des dépôts locaux et à faire des investissements relativement peu risqués. Leur exposition aux “subprimes” et autres instruments financiers douteux qui ont provoqué la chute de banques américaines et européennes était donc minimale. Jacob Zuma, président de l’African National Congress au pouvoir en Afrique du Sud, a commenté que la discipline financière du pays avait joué le rôle d’un “amortisseur” du choc de la crise mondiale.

Dans un grand nombre des pays africains les plus pauvres, les remises de dettes largement accordées ces dernières années ont contribué à renforcer la balance des comptes nationaux. La dette extérieure officielle du continent est globalement tombée à 144,5 milliards de dollars en 2007 (de 205,7 milliards en 1999). Ces pays ne dépensant plus autant pour le service de la dette, ils disposent de plus de moyens pour renforcer leurs services sociaux et leurs capacités de production.

Un autre facteur est que les économies africaines sont relativement moins dépendantes qu’auparavant des marchés et des financements extérieurs. Dans le passé, ajoute Razia Khan qui dirige le service études de la banque britannique Standard Chartered, un ralentissement de la croissance économique mondiale entraînait un mouvement comparable des économies du continent; mais aujourd’hui: “nous avons constaté que la croissance [de l’Afrique] était aussi alimentée par la consommation intérieure.” Luc Rigouzzo, Directeur général de Proparco, la branche investissement de l’Agence française de développement est du même avis ; il ajoute que la hausse de la consommation intérieure est le fait d’une population de plus en plus urbanisée.

Les fluctuations du prix des matières premières

Les sources de la croissance économique africaine sont sans doute aujourd’hui plus diversifiées, mais le continent dépend toujours fortement d’exportations de pétrole, de minerais, de café et autres matières premières. Les exportations de la production de cacao et de café de Côte d’Ivoire ou de thé du Kenya sont habituellement très sensibles à l’affaiblissement des marchés américain et européen.

Les cours mondiaux des métaux, relativement élevés pendant plusieurs années, ont fortement baissé. Rien qu’en octobre, le prix du cuivre - exportation principale de la Zambie - a plongé de 37 %. L’argent a baissé de 21 % et même l’or — fréquemment valeur refuge pour les investisseurs en période de troubles économiques — a fléchi de 18 %.

BHP Billiton, troisième producteur mondial de nickel, a suspendu sa campagne de prospection dans la région du Nord Katanga en République démocratique du Congo (RDC) à la suite de la baisse du prix de ce métal. Jean-Félix Mupande, Directeur général du cadastre minier en RDC, s’inquiète aussi du ralentissement de la croissance économique en Chine, “le secteur minier congolais qui est très lié à la Chine va certainement en subir le coup,” dit-il.

Au Burkina Faso, le Premier ministre Tertius Zongo a inauguré début novembre une nouvelle mine d’or. Mais il note que le lancement d’autres projets miniers a été retardé par les difficultés que les compagnies minières éprouvent à obtenir un financement commercial. “Ceux qui pensent que la crise financière internationale n’a pas d’impact sur nos pays font une analyse très simpliste,” commente M. Zongo. Le Burkina qui souffre déjà des bas prix mondiaux du coton, traditionnellement son exportation principale, comptait sur l’ouverture de plusieurs nouvelles mines d’or pour stimuler son économie.

Bien que le secteur minier ne représente que 5 % de l’économie sud-africaine, le pays a été très durement frappé par le marasme dans ce secteur, en partie parce que sa bourse des valeurs très développée est étroitement intégrée aux marchés de capitaux internationaux, ce qui permet aux investisseurs étrangers de liquider relativement facilement leurs participations. Fin octobre, ceux-ci s’étaient défaits d’un montant net de 48 milliards de rands (6,1 milliards de dollars) de titres locaux depuis le début de l’année, comparé à des acquisitions de 62 milliards de rands pour une période identique de 10 mois l’année précédente.

Cependant, le gouvernement sud-africain est habitué à “la fâcheuse tendance à passer par des hauts et des bas,” qui caractérise le secteur minier. Trevor Manuel, Ministre des finances, déclarait en octobre : “Si nous pouvons lisser ces fluctuations, ce sera la preuve de la qualité de notre politique budgétaire.”

Pétrole et nourriture

Pour un certain nombre de gros producteurs de pétrole africains comme le Nigéria, l’Angola et l’Algérie, les prix élevés du pétrole avaient considérablement gonflé les revenus d’exportation ; mais avec le fléchissement de la demande au niveau mondial, ils ont baissé de plus de la moitié en trois mois, bouleversant les projets d’investissement qui étaient basés sur des prix beaucoup plus élevés. Même si les pays exportateurs de pétrole réduisent leur production, le FMI prévoit que les prix du pétrole resteront pour 2009 légèrement supérieurs aux niveaux actuels.

Pour de nombreux pays africains pauvres et importateurs de pétrole, c’est une bonne nouvelle. Ils n’auront pas à consacrer autant de leurs maigres moyens en importations de produits pétroliers coûteux et disposeront ainsi de plus d’argent pour leurs investissements et leurs autres objectifs.

Un grand nombre de ces pays ont également cruellement souffert de la hausse des prix des céréales au cours des premiers mois de 2008, hausse qui a provoqué de nombreuses manifestations et émeutes (voir Afrique Renouveau, juillet 2008). Bien que les récoltes de céréales aient été abondantes, contribuant à une légère décrue des prix internationaux, cette baisse ne s’est pas encore fait sentir au niveau des consommateurs des pays africains les plus pauvres qui sont importateurs de produits alimentaires, notait l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans sa publication semestrielle Perspectives de l’alimentation.

Concepción Calpe, un des auteurs de ce document, prévient qu’étant donné les incertitudes actuelles dans l’économie mondiale, de nombreux agriculteurs des grands pays exportateurs de produits alimentaires ailleurs dans le monde pourraient réduire leurs surfaces ensemencées. “Les problèmes économiques actuels dans le monde risquent d’obliger les gens à réduire leur consommation alimentaire et d’entrainer une hausse du nombre de gens souffrant de la faim,” dit-elle.

L’aide au développement menacée ?

Kenyan Prime Minister Raila OdingaPhoto: Associated Press/ Dominic Lipinsky

Selon le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, “L’aide au développement va être la première victime des tribulations économiques qui éprouvent nos principaux bailleurs de fonds et partenaires.”

Le 22 septembre, alors même que le crash de Wall Street commençait à faire sentir ses effets dans le reste du monde, l’Assemblée générale de l’ONU organisait à New York une réunion de haut niveau consacrée aux besoins de développement de l’Afrique. Les dirigeants africains y ont lancé un appel aux bailleurs de fonds pour qu’ils respectent les engagements qu’ils avaient pris d’augmenter considérablement leur aide publique à l’Afrique ; de nombreux pays bailleurs de fonds ont alors réaffirmé ces engagements (voir article et Afrique Renouveau, octobre 2008).

Avec l’aggravation de la crise, beaucoup de dirigeant africains ont exprimé de graves inquiétudes. Le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, déclarait, “comme les économies de nos bailleurs de fonds et partenaires principaux seront touchées, nous craignons que l’aide au développement soit la première à souffrir."

Ces préoccupations ont été brutalement aggravées par le Ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, qui, commentant les engagements d’accroître l’aide au développement pour aider les pays les plus pauvres à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, déclarait fin septembre à New York, “promettre aux gens plus d’aide au développement ? Ce n’est pas vrai. Nous mentons."

Un mois plus tard, une organisation non gouvernementale française, le Comité catholique contre la faim et pour le développement–Terre Solidaire (CCFD), avertissait que les responsables français envisageaient de diminuer de plus de la moitié les autorisations de paiement pour l’aide au développement inscrites dans le budget 2009. Au cours d’une réunion ultérieure avec le CCFD et d’autres ONG françaises, Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat à la coopération, niait que des compressions aussi radicales soient envisagées et promettait que la majorité des programmes de santé et d’éducation soutenus par la France en Afrique subsaharienne seraient maintenus.

A la veille d’une conférence internationale sur le thème du “financement pour le développement” organisée à Doha (Qatar) du 29 novembre au 2 décembre, le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon notait, “les sommes considérables engagées pour sauver les banques et les sociétés privées éclipsent de loin l’aide publique au dévelop­pement (APD). Nous pouvons sûrement trouver les montants beaucoup plus modestes qui sont requis pour préserver plus d’un milliard de vies humaines.” A l’issue de la conférence, les pays bailleurs de fonds ont réaffirmé leur engagement d’augmenter leur aide aux pays les plus pauvres.

Blocage des transferts de fonds

Les flux financiers d’origine privée vers l’Afrique sont également touchés. Les transferts de fonds effectués par les travailleurs émigrés au bénéfice de leur pays d’origine avaient augmenté rapidement ces dernières années, rapporte Hania Zlotnik, Directrice de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU. Citant des chiffres de la Banque mondiale, elle note que les transferts vers l’ensemble des pays en développement ont augmenté de 17 % par an entre 2002 et 2006, alors qu’en 2007 ce rythme s’est ralenti à environ 10 %.

Récemment, des témoignages isolés provenant d’un certain nombre de pays africains, du Sénégal au Kenya, suggèrent que ces flux diminuent de façon notable. En 2007, le Kenya recevait environ 1,3 milliard de dollars en transferts de fonds - montant supérieur à celui de l’aide au développement qu’il reçoit normalement. Mais en août, ces envois avaient déjà baissé de 38 % par rapport au même mois de l’année précédente. Comme 750 000 à 1 million de Kényans travaillent aux Etats-Unis, et 200 000 autres au Royaume-Uni, la montée du chômage dans ces économies rendra l’envoi de fonds aux membres de la famille restés au pays encore plus difficile.

En France, de nombreux travailleurs immigrés africains sont employés dans le bâtiment ; mais certains responsables de l’industrie prédisaient en octobre que le secteur pourrait perdre jusqu’à 180 000 emplois nationalement.

La crise du crédit

Les crédits commerciaux se sont également raréfiés — devenant donc plus coûteux. Dans toute l’Afrique, les gouvernements et les entreprises locales préparaient des programmes d’amélioration des réseaux routiers et ferroviaires, des ports et d’autres infrastructures essentielles au développement du continent (voir article). Bien que certains des fonds nécessaires soient d’origine publique : gouvernements, Banque africaine de développement et Banque mondiale, les projets les plus importants supposaient aussi normalement l’appel au crédit commercial.

Quand le gouvernement sud-africain veut construire une nouvelle autoroute à péage ou acheter des locomotives pour ses chemins de fer, il s’adresse habituellement à des banques américaines ou japonaises, note Tom Boardman, le directeur général de la banque sud-africaine Nedbank. “Aujourd’hui, explique-t-il, ces banques internationales n’ouvrent plus de crédits, je ne suis donc pas sûr que l’Afrique du Sud pourra obtenir tous les financements dont elle a besoin."

Les autorités sud-africaines restent déterminées à poursuivre la réalisation de leurs ambitieux projets de développement — en partie pour stimuler l’économie nationale — et elles indiquent qu’elles chercheront à obtenir une plus grande proportion des crédits nécessaires auprès des banques locales qu’auparavant.

L’investissement étranger

La part du montant global de l’investissement étranger direct (IED) absorbé par l’Afrique (3 %) est la plus basse du monde. Mais en termes absolus, la valeur pour l’Afrique de ce genre de flux financiers est importante et augmente rapidement. Selon des estimations de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les entrées d’investissement étranger direct en Afrique ont fait un bond, passant de 17–18 milliards de dollars en 2003-2004 à 53 milliards en 2007, le plus haut niveau jamais atteint (voir graphique).

Foreign direct investment graph

Une grande partie de cet afflux est dû au boom sur les matières premières, note la CNUCED dans son Rapport sur l’investissement dans le monde 2008 publié en septembre. Les pays producteurs de pétrole, qui reçoivent habituellement la plus grande partie des nouveaux investissements étrangers directs pour l’Afrique, en restent les plus importants bénéficiaires. Mais la CNUCED souligne que d’autres pays ont attiré des investisseurs vers leurs secteurs de services financiers et de télécommunications, pour de nouveaux projets miniers et, dans une moindre mesure, vers les industries de transformation. Les pays les moins développés d’Afrique ont ainsi attiré plus de 10 milliards de dollars d’IED en 2007.

Un certain nombre d’analystes africains redoutent que la crise mondiale affaiblisse sérieusement les investissements étrangers en Afrique, le lancement d’un certain nombre de projets miniers ayant déjà été retardé dans plusieurs pays. Oldemiro Baloi, Ministre des affaires étrangères du Mozambique, craint qu’une récession générale provoque un “assèchement” des sources d’investissement étranger de son pays. En octobre, le Centre de promotion des investissements du Ghana avertissait que le dernier trimestre de 2008 serait probablement “difficile” pour le climat de l’investissement dans le pays.

Cependant, le côté positif est que l’Afrique a des avantages certains à offrir. Selon la CNUCED, le rendement des investissements étrangers sur le continent était en 2006 et 2007 le plus élevé de toutes les régions en développement. En améliorant leurs politiques et le climat des investissements dans leur pays, un certain nombre de gouvernements ont également réussi à changer des perceptions communes chez les investisseurs qui jugent que l’instabilité politique, les ravages des maladies infectieuses et le sous-développement des infrastructures font de l’Afrique une région peu propice a l’investissement.

Alors que les perspectives offertes par de nombreux pays parmi les plus avancés du groupe des “marchés émergents” se révèlent aujourd’hui de plus en plus incertaines et volatiles, certains investisseurs commencent à percevoir l’Afrique sous un nouveau jour, rapportent les analystes. L’Afrique n’apparaît plus comme un pari aussi risqué qu’auparavant.