Dans la deuxi猫me partie de l'entretien avec Kingsley Ighobor d'Afrique Renouveau, le pr茅sident de la Banque africaine de d茅veloppement (BAD), Akinwumi Adesina, indique que les investissements dans les routes inter-脡tats, les rails, les ponts, l'茅nergie, le haut d茅bit et d'autres infrastructures r茅gionales stimuleront le commerce et feront de l'Afrique un pays de r锚ve pour les investisseurs. En voici des extraits.听
Aucune institution au monde n'investit autant dans les infrastructures africaines que la BAD. L'infrastructure est notre point fort.
Maintenant, pour la Zone de libre-茅change continentale africaine, oui, nous avons besoin de beaucoup plus d'infrastructures. Mais voyons certaines des choses que nous avons d茅j脿 faites pour promouvoir le commerce r茅gional.听
D'Addis (脡thiopie) 脿 Nairobi et Mombasa (Kenya), la BAD a investi un milliard de dollars dans la construction d'une route de 1 000 kilom猫tres. Cette autoroute est presque termin茅e. Elle permettra 脿 l'脡thiopie de relier 20 % de ses exportations au Kenya par le port de Mombasa. Elle augmentera le commerce entre les deux pays de 400 pour cent.听
Un autre exemple : En Afrique du Sud-Est, vous avez le corridor de Nacala (le rail et le port de Nacala) comprenant 1 700 kilom猫tres de route et de rail, qui relient le Mozambique au Malawi et 脿 la Zambie. Et devinez ce qu'il a fait ? Il a r茅duit le co没t du commerce de 15 脿 20 %.听
Un autre projet, qui m'enthousiasme beaucoup, est le pont Kazungula, qui relie le Botswana et la Zambie sur le fleuve Zamb猫ze. Il fallait auparavant 14 jours pour faire ce trajet ; aujourd'hui, il faut une heure gr芒ce 脿 cet investissement.
Et nous venons de relier le S茅n茅gal et la Gambie. Ils sont juste 脿 c么t茅 l'un de l'autre mais il n'y a pas de pont entre eux. C'est ce que nous faisons.听
Donc, le financement des infrastructures pour nous, 脿 l'avenir, devrait 锚tre un partenariat public-priv茅, avec une participation accrue du secteur priv茅.听
Africa50
Je pr茅side le conseil d'administration d'Africa50, que nous avons cr茅茅 en tant que soci茅t茅 priv茅e qui s'occupera des infrastructures en Afrique. L'une des choses qu'ils font en ce moment est de relier la R茅publique d茅mocratique du Congo 脿 la R茅publique du Congo. Ils vont donc travailler avec nous 脿 la BAD avec un investissement de 400 millions de dollars pour relier ces deux pays.听
Nous investissons 茅galement dans l'infrastructure num茅rique, en utilisant des c芒bles sous-marins pour fournir un acc猫s 脿 l'Internet et au haut d茅bit.听
C'est beaucoup, mais il en faut plus. Comment pouvons-nous r茅unir plus d'argent pour cela ?
Nous allons en faire plus sur les infrastructures d'une mani猫re qui ne fasse pas peser la majeure partie du co没t sur le budget de l'脡tat en raison du surendettement dans lequel se trouvent un certain nombre de pays.
Donc, le financement des infrastructures pour nous, 脿 l'avenir, devrait 锚tre un partenariat public-priv茅, avec une participation accrue du secteur priv茅.听
Comment pouvons-nous lever plus d'argent pour cela ? Regardez les fonds souverains et les fonds de pension en Afrique, tout cela repr茅sente environ 2 000 milliards de dollars.
Vous parlez d'un d茅ficit d'infrastructure de 68 脿 108 milliards de dollars. C'est minuscule compar茅 脿 la taille du fonds souverain que nous avons. Nous devrons donc att茅nuer le risque pour le fonds souverain et les autres investisseurs en assurance afin qu'ils puissent prendre une partie de leur portefeuille et investir dans les infrastructures.
Le risque est quelque chose que l'on g猫re.鈥� Une grande partie du discours sur l'Afrique porte sur le risque per莽u, et non sur le risque r茅el.
La BAD a beaucoup investi dans les infrastructures en Afrique. Rien qu'au cours des six derni猫res ann茅es, nous avons investi bien plus de 44 milliards de dollars dans les infrastructures.
