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Eau en milieu urbain : programme de 217 millions de dollars de l鈥橭NU et de la BAD
Afrique Renouveau:
Le Programme des Nations Unies pour les 茅tablissements humains et la Banque africaine de d茅veloppement (BAD) ont annonc茅 un programme conjoint destin茅 脿 r茅aliser des investissements de pr猫s de 600 millions de dollars sur cinq ans, pour fournir une eau propre aux villes africaines, qui sont en expansion rapide. L鈥檃ccord, sign茅 le 23 mars, octroiera des subventions de 217 millions de dollars pour am茅liorer la qualit茅 et la quantit茅 de l鈥檈au potable et de l鈥檈au destin茅e 脿 l鈥檌ndustrie et 脿 l鈥檃ssainissement dans les zones urbaines. Ces subventions doivent 锚tre suivies par 362 millions de dollars de pr锚ts accord茅s par la BAD 脿 des projets d鈥檈au potable et d鈥檃ssainissement afin d鈥檃ider l鈥橝frique 脿 progresser vers l鈥檕bjectif du Mill茅naire pour le d茅veloppement qui consiste 脿 diminuer de moiti茅 d鈥檌ci 脿 2015 le pourcen颅tage de la population n鈥檃yant pas acc猫s 脿 de l鈥檈au salubre.
D鈥檃pr猫s le Quatri猫me Forum mondial de l鈥檈au, tenu 脿 Mexico en mars, il faudrait 20 milliards de dollars par an pour atteindre en 2015 les objectifs de d茅veloppement africains concernant l鈥檈au. A ce jour, l鈥橝frique utilise moins de 4 % de l鈥檈au dont elle dispose pour satisfaire ses besoins en eau potable, en assainissement, en irrigation et en production d鈥櫭﹏ergie.
Les terres agricoles africaines en 鈥渃rise鈥�
Un rapport sur la qualit茅 des sols africains, qui sera publi茅 prochainement, constate que plus de 75 % des terres agricoles de l鈥橝frique subsaharienne sont gravement appauvries. Les rendements n鈥檃tteignent pas le tiers des moyennes asiatique et latino-am茅ricaine, ce qui contribue 脿 une 鈥渃rise de la sant茅 des sols鈥� et 脿 la pauvret茅 rurale. D鈥檃pr猫s une 茅tude du Centre international de d茅veloppement des engrais, qui sera rendue publique au cours d鈥檜ne importante conf茅rence qui se tiendra en juin, si les tendances actuelles se poursuivent, il faudra, en raison du d茅ficit alimentaire de l鈥橝frique, doubler doubler d鈥檌ci 脿 2020 la valeur des importations de produits alimentaires de base, qui pourrait alors atteindre 14 milliards de dollars.
Plus de 100 000 hectares de for锚ts et de savanes africaines sont sacrifi茅s chaque ann茅e par la mise en culture de nouvelles terres. Du fait des co没ts 茅lev茅s et des difficult茅s de transport, les agriculteurs africains n鈥檜tilisent en moyenne que le cinqui猫me de la quantit茅 d鈥檈ngrais n茅cessaire au renouvellement des 茅l茅ments nutritifs vitaux du sol.
Le Pr茅sident nig茅rian, Olusegun Obasanjo a d茅clar茅 le 30 mars 脿 la Fondation Rockefeller de New York que 鈥渓鈥橝frique a besoin de faire des pas de g茅ant鈥� pour am茅liorer ses r茅coltes agricoles. Le Pr茅sident de la commission de l鈥橴nion africaine, Alpha Oumar Konar茅, le Directeur g茅n茅ral du NEPAD, Firmino Mucavele, et le Pr茅sident de la Banque africaine de d茅veloppement, Donald Kaberuka, ont eux aussi soulign茅 l鈥檌mportance de cette 茅tude et l鈥檌nqui茅tude croissante de l鈥橝frique face 脿 l鈥檃ggravation de la crise agricole.
L鈥橝frique a besoin d鈥檃rgent pour combattre la grippe aviaire
10152-IFAD / Radhika Chalasani
En mars, les organismes des Nations Unies et 45 gouvernements africains ont pris l鈥檈ngagement de renforcer les 茅tablissements sanitaires et les services de surveillance afin d鈥檌ntensifier la lutte contre la 鈥済rippe aviaire.鈥� Au cours de cette r茅union tenue 脿 Libreville (Gabon), la conf茅rence la plus importante organis茅e en Afrique 脿 ce jour sur le sujet, les d茅l茅gu茅s africains ont d茅cid茅 d鈥檜n commun accord que leurs pays appliquent les mesures approuv茅es au niveau international pour combattre le virus et 茅tablissent un comit茅 comprenant des repr茅sentants de l鈥橴nion africaine et de l鈥橭NU charg茅 de suivre leur application. Le d茅fi qui se pr茅sente maintenant, a d茅clar茅 M. David Nabarro, Coordinateur de l鈥橭NU contre la grippe aviaire, est de mobiliser des ressources qui font d茅sesp茅r茅ment d茅faut pour r茅aliser ces objectifs.
Le virus peut 锚tre contr么l茅 si les animaux infect茅s sont abattus et si les 茅leveurs sont indemnis茅s, a d茅clar茅 M. Nabarro 脿 Afrique Renouveau. Cependant, les gouvernements africains disent qu鈥檌ls 鈥渘鈥檕nt pas les moyens d鈥檕rganiser des op茅rations de contr么le efficaces, d鈥檌ndemniser les 茅leveurs de poulets et autres volailles, de communiquer 脿 la population les messages essentiels et de pr茅parer les services sanitaires 脿 traiter des cas d鈥檌nfection dans la population鈥� en cas de pand茅mie, ajoute le Coordinateur principal de l鈥橭NU pour la lutte contre la grippe aviaire et humaine.
En janvier, les bailleurs de fonds se sont engag茅s 脿 verser 1,9 milliard de dollars pour aider les pays en d茅veloppement 脿 am茅liorer la surveillance et les services sanitaires et v茅t茅rinaires. Cependant, cet argent est principalement destin茅 脿 l鈥橝sie, qui comptait le plus de cas de grippe aviaire lors de la conf茅rence des bailleurs de fonds. 鈥淎ujourd鈥檋ui, nous signalons 脿 tous que les pays africains ont aussi rapidement besoin de ressources facilement accessibles鈥�, explique M. Nabarro. Des retards, m锚me de quelques semaines, peuvent 锚tre catastrophiques, conclut-il.
A ce jour, quatre pays africains - le Cameroun, l鈥橢gypte, le Niger et le Nig茅ria 鈥� ont confirm茅 des cas de grippe aviaire de souche H5N1 et le premier d茅c猫s d鈥檜n 锚tre humain sur le continent a 茅t茅 signal茅 en Egypte. La conf茅rence de Libreville a not茅 que l鈥橝frique a besoin d鈥檃u moins trois laboratoires v茅t茅rinaires et de trois laboratoires de pathologie humaine suppl茅mentaires capables de d茅celer des sous-types H- et N- de la grippe aviaire, un facteur crucial pour 茅valuer les risques et suivre la propagation de la dangereuse souche H5N1 du virus. Actuellement, la plupart des 茅chantillons doivent 锚tre envoy茅s 脿 l鈥櫭﹖ranger pour 锚tre analys茅s.
Des responsables de la Banque mondiale avertissent, 脿 la lumi猫re de l鈥檈xp茅rience asia颅tique, que l鈥檌mpact 茅conomique pourrait 锚tre lourd pour l鈥橝frique. A la mi-2005, plus de 140 millions de volailles 茅taient mortes ou avaient 茅t茅 abattues pour endiguer l鈥櫭﹑id茅mie en Asie, des pertes 茅valu茅es 脿 10 milliards de dollars. Le Nig茅ria compte 脿 lui seul plus de 100 millions de volailles, un grand nombre d鈥檈ntre elles appartenant 脿 des habitants pauvres des zones rurales dont la subsistance d茅pend de l鈥櫭﹍evage de volailles.
