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Droits de l'Homme

Plus de 500 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans (soit près de 8 sur 10) ont été enregistrés à la naissance au cours des cinq dernières années, signe d’une nette progression mondiale des démarches permettant d’obtenir une identité juridique, selon un nouveau rapport de l’UNICEF qui souligne cependant que 150 millions d’enfants de moins de 5 ans (soit environ 2 sur 10) n’ont pas été déclarés et demeurent invisibles pour les systèmes gouvernementaux. « L’enregistrement des naissances garantit la reconnaissance juridique immédiate des enfants, posant ainsi les fondements nécessaires à leur protection contre les mauvais traitements et l’exploitation, ainsi qu’à l’accès aux services essentiels tels que la vaccination, les soins de santé et l’éducation », explique Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF.

L'esclavage moderne se produit dans presque tous les pays du monde et transcende les frontières ethniques, culturelles et religieuses. C’est le cas par exemple en Mauritanie.

ONU Info s’est entretenu avec Bakary Tandia, co-fondateur de l’Abolition Institute, une organisation de défense des droits de l'homme qui concentre ses efforts sur la lutte contre l'esclavage et la traite des êtres humains. L’organisation est basée à Chicago, aux Etats-Unis.

Bakary Tandia, qui est originaire de Mauritanie, a participé récemment à une conférence sur les droits de l'homme et l'Etat de droit en Afrique organisée au siège des Nations Unies, à New York, par le Conseiller spécial de l’ONU sur l’Afrique.

Dans cet entretien avec ONU Info, il explique quel est son combat et pourquoi l'élimination de l'esclavage est la responsabilité de l'humanité toute entière.

Pour Priya, 17 ans, et Rani*, 18 ans, la journée commence typiquement tôt le matin. Comme beaucoup d’enfants et de jeunes vivant à Kolkata, en Inde, les deux amies se réveillent au son des rues animées et se préparent pour la journée. Elles rangent leurs affaires de couchage et enlèvent les bâches en plastique qu’elles ont accrochées la veille pour les protéger de la pluie. Malgré les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants de la rue, Priya et Rani fréquentent des écoles privées, financées par leurs familles et une ONG qui les soutient. Elles partagent leur éducation avec leurs amis qui n'ont pas accès à l'école.  Le Child in Need Institute leur a donné les moyens de devenir des modèles dans leur communauté et des défenseuses des droits des enfants.

Les droits humains sont au cœur de tout ce qui nous est cher. Aujourd'hui, il apparaît avec évidence que les nations qui protègent ces droits sont moins vulnérables aux conflits et aux crises. Lorsque les droits de l'homme sont respectés et protégés, les communautés résistent mieux aux chocs, qu'il s'agisse de pandémies ou de changements climatiques. Les pays qui intègrent les droits de l'homme dans leur développement réduisent la pauvreté et les inégalités. Les entreprises qui adoptent des pratiques socialement responsables obtiennent souvent de meilleurs résultats financiers. Pour que les droits de l’homme deviennent une réalité universelle, nous devons tous y contribuer : les dirigeants, les gouvernements, les entreprises, la société civile et tout un chacun.

Dans , nous vous invitons à découvrir les réalités alarmantes de la liberté de la presse dans le monde, à travers le prisme du poignant documentaire State of Silence, projeté récemment lors d'un Ciné-ONU à Genè

En juin 2017, Marcela de Jesus Natalia, journaliste autochtone de la communauté Ñomndaa', a été attaquée par un homme armé à l'extérieur de sa station de radio. D'abord présumée morte, elle a survécu et, avec le soutien d'avocats, d'activistes et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, elle continue de demander justice. Son agression a eu lieu alors qu'elle s'efforçait d'informer les peuples autochtones sur leurs droits, notamment en matière d'éducation, de justice et de violence à l'égard des femmes, créant ainsi un climat de peur pour les professionnels des médias. « Je ne pensais pas qu’il voulait me tuer », explique-t-elle. « Je me suis tournée. La première balle m’a atteinte au front. J’ai levé la main [et] et la balle est entrée et ressortie. La deuxième m’a brisé la mâchoire. Puis le type m’a tenu, m’a traînée, m’a tiré une dernière balle dans la tête et m’a allongée sur le trottoir. »

L'eau devrait être gérée comme un bien commun accessible à tous, plutôt que comme une marchandise, déclare le . Pedro Arrojo-Agudo plaide pour une approche de la gestion de l'eau fondée sur les droits humains, estimant que l'accès à l'eau ne doit pas dépendre de la capacité de chacun à en payer le prix. Il souligne le rôle crucial de l'eau dans la cohésion sociale et définit trois priorités pour l'utilisation de l'eau : « L'eau pour la vie », essentielle à la dignité humaine ; « l'eau et ses fonctions d'intérêt général », vitale pour la société ; et « l’eau pour le développement économique », utilisée pour les activités productives. Son propose des recommandations pour la gestion de l'eau en tant que bien commun, y compris des stratégies de non- dégradation, de restauration des écosystèmes pollués, de recouvrement des coûts et de rentabilité.

« Je suis une femme noire et je ne peux donc pas aborder la lutte contre le racisme sans parler du féminisme. En tant que femme de couleur, je dois faire face à tous les aspects de l’oppression qui m’affectent », a déclaré Rokhaya Diallo, journaliste française, membre de la commission O’Neill-Lancet sur le racisme, la discrimination structurelle et la santé mondiale. Mme Diallo s’est exprimée lors de la 57e session du à Genève, qui portait sur le racisme systémique et l'intersectionnalité. Le Haut-Commissaire Volker Türk a présenté un qui présente l’intersectionnalité comme un outil essentiel pour lutter contre le racisme systématique et contre les séquelles de l’esclavage et du colonialisme. Le rapport souligne que le racisme systémique est façonné par les formes multiples et croisées de discrimination, donnant lieu à des expériences uniques d'oppression.

Le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme et l'extrême pauvreté, Olivier De Schutter, parle du phénomène de l’épuisement professionnel, de plus en plus fréquent dans un monde moderne qui tend à valoriser la productivité des travailleurs en dépit de leur santé mentale, dans une course à la croissance économique.

Dans un entretien accordé à Felipe De Carvalho d'ONU Info, l'expert estime que la recherche de l'augmentation du PIB à tout prix crée notamment « une vague de troubles de santé mentale » parmi les personnes en situation de pauvreté. .

Eva Jiménez Bracamontes, illustratrice et artiste de rue mexicaine, a réalisé une grande fresque intitulée « Tous les droits, tous les peuples » sur le marché « Central de Abastos » à Mexico. Cette fresque vise à capturer l’essence de sujets pertinents pour la réalité mexicaine, comme les disparitions forcées, le droit à l’alimentation, à l’éducation, à la culture, les migrants, la discrimination et le racisme, entre autres. Le projet, mené dans le cadre de l’initiative « Droits humains 75 », a reçu le soutien HCDH au Mexique et d'autres acteurs clés pour promouvoir les droits humains par le biais de l'art.

Le HCDH et le système des Nations Unies plaident en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort pour trois raisons principales : elle est profondément difficile à concilier avec les droits humains, en particulier le droit à la vie ; tout système judiciaire, aussi solide qu’il soit, risque d’être influencé par des préjugés et n’est pas à l’abri d’erreurs ; et il existe peu, voire aucune preuve que la peine de mort a un effet véritablement dissuasif sur la criminalité en général. La Déclaration universelle des droits de l’homme sert de point de référence, car elle montre que tous les êtres humains ont un droit inné et essentiel à la vie et ne doivent pas être soumis à des peines cruelles, dégradantes ou à la torture, rappelle Helen Prejean, , qui milite contre la peine de mort aux États-Unis.

Le dernier rapport du met en lumière l’exploitation souvent négligée et répandue des personnes incarcérées dans le monde.

La minorité rom souffre depuis longtemps de discrimination dans tous les domaines de la vie, du logement à l’éducation, en passant par l’emploi et les soins de santé.

La minorité rom souffre depuis longtemps de discrimination dans tous les domaines de la vie, du logement à l’éducation, en passant par l’emploi et les soins de santé. Un programme mené par le bureau du HCDH en République de Moldova aide les familles roms vulnérables à exercer leurs droits humains et à s’intégrer dans la société grâce à un réseau de médiateurs de la communauté rom expérimentés et opérant dans la région.