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Les Nations Unies et la décolonisation

? la création de l’ONU en 1945, 750 millions de personnes ? soit près du tiers de la population mondiale de l’époque ? vivaient dans des territoires qui n’étaient pas autonomes et qui dépendaient de puissances coloniales.

Depuis, plus de 80 anciennes colonies ont acquis leur indépendance : les 11 territoires sous tutelle sont parvenus à l’autodétermination et ont obtenu l’indépendance ou un statut de libre association avec un ?tat indépendant et la plupart des territoires non autonomes ne sont plus considérés comme tels, ayant changé de statut ou choisi l’indépendance, la libre association avec un ?tat indépendant ou l’intégration à un ?tat indépendant. Aujourd’hui, il reste 17 territoires non autonomes qui regroupent moins de 2 millions de personnes.

Les efforts de décolonisation de l’Organisation sont fondés sur le ? principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes ? inscrit au de la , ainsi que sur trois chapitres de la Charte spécifiquement consacrés aux intérêts des peuples non autonomes. Les principes qui continuent de guider ces efforts sont énoncés au de la Charte (? Déclaration relative aux territoires non autonomes ?, Articles 73 et 74). La Charte a par ailleurs institué le régime international de tutelle, au (Articles 75 à 85) et le , au (Articles 86 à 91), pour les territoires sous tutelle.

Aux termes de la Charte, les Puissances administrantes, définies comme ? les Membres des Nations Unies qui ont ou qui assument la responsabilité d’administrer des territoires dont les populations ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes ?, reconnaissent le principe de la primauté des intérêts des habitants de ces territoires, acceptent de favoriser, en respectant la culture des populations en question, leur progrès politique, économique et social, ainsi que le développement de leur instruction, aident ces populations à développer leur capacité de s’administrer elles-mêmes et tiennent compte de leurs aspirations politiques et des degrés variables de développement de chaque territoire non autonome. Elles sont aussi tenues de communiquer à l’Organisation des renseignements sur la situation dans les territoires non autonomes. L’Organisation suit de près les progrès réalisés sur la voie de l’autodétermination dans les territoires non autonomes.

En 1960, par sa résolution 1514 (XV),?l' a adopté la . Dans cette résolution, considérant le r?le important de l’Organisation des Nations Unies comme moyen d’aider le mouvement vers l’indépendance dans les territoires sous tutelle et les territoires non autonomes, l’Assemblée a proclamé solennellement la nécessité de mettre rapidement et inconditionnellement fin au colonialisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations et déclaré entre autres principes que tous les peuples avaient le droit de libre détermination.

Aux termes de la??de l’Assemblée générale, adoptée en 1960 et intitulée ? Principes qui doivent guider les ?tats Membres pour déterminer si l’obligation de communiquer des renseignements, prévue à l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte, leur est applicable ou non ?, on peut dire qu’un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie quand il :

  • ??? est devenu ?tat indépendant et souverain ;
  • ??? s’est librement associé à un ?tat indépendant ;
  • ??? s’est intégré à un ?tat indépendant.

En outre, dans la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les ?tats conformément à la Charte des Nations Unies, qu’elle a approuvée en 1970 dans sa , l’Assemblée générale a proclamé solennellement une série de principes de droit international, notamment la nécessité de favoriser les relations amicales et la coopération entre les ?tats et ? le principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes ?. Aux termes de ce principe, la création d’un ?tat souverain et indépendant, la libre association ou l’intégration avec un ?tat indépendant ou l’acquisition de tout autre statut politique librement décidé par un peuple constituent pour ce peuple des moyens d’exercer son droit à disposer de lui-même.

Les organes intergouvernementaux du système des Nations Unies chargés des questions de décolonisation

L’Assemblée générale, dans la qu’elle a adoptée en 1946, a initialement créé un Comité ad hoc chargé ? d’examiner les résumés et analyses faits par le Secrétaire général des renseignements transmis en application de l’Article 73 e de la Charte, en vue d’assister l’Assemblée générale dans son examen de ces renseignements ? et composé d’un nombre égal de représentants des Membres transmettant des renseignements en application de l’Article 73 e de la Charte et de représentants des Membres élus par l’Assemblée générale à cette session, sur la base d’une répartition géographique équitable. Au cours des années suivantes, le Comité spécial pour l’examen des renseignements transmis en vertu de l’Article 73 e de la Charte, rebaptisé ensuite Comité des renseignements relatifs aux territoires non autonomes, a pris la relève et a été à son tour chargé d’examiner les résumés et analyses des renseignements transmis en vertu de l’Article 73 e de la Charte ainsi que tous documents établis par les institutions spécialisées, jusqu’à sa dissolution en 1963 (voir résolutions , , , , , , , , et  de l’Assemblée générale).

En 1961, par sa , l’Assemblée générale a créé un organe subsidiaire, le Comité spécial sur la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (aussi appelé Comité spécial de la décolonisation ou Comité spécial des Vingt-Quatre), et l’a chargé de suivre l’application de la Déclaration et de faire des recommandations à ce sujet. Le Comité spécial a commencé ses travaux en 1962. Le nombre de ses membres est passé de 17 à 24 dès la fin de l’année 1962 (en savoir plus sur la composition du Comité spécial). ? la suite de la dissolution du Comité des renseignements relatifs aux territoires non autonomes, le Comité spécial a été chargé, par la , d’étudier les renseignements visés à l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte.

Les points de l’ordre du jour de l’Assemblée générale qui ont trait à la décolonisation sont également examinés par la . La Quatrième Commission examine les recommandations du Comité spécial et établit des projets de résolution et de décision qui sont ensuite présentés à l’Assemblée générale réunie en plénière.

Infographie: Programme de décolonisation - le cycle annuel

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Appui et assistance fournis par l'Organisation des Nations Unies

Actuellement, le Comité spécial et son bureau ainsi que la Quatrième Commission (lorsqu’elle examine les questions de décolonisation) bénéficient d’un appui sur le fond fourni par le Groupe de la décolonisation du et d’un appui sur la forme fourni par le . Le mène de nombreuses activités de sensibilisation et de diffusion d’informations au sujet de la décolonisation.

Pour en savoir plus sur l’appui et l’assistance fournis par l’Organisation des Nations Unies et en particulier par les commissions régionales, les fonds et programmes et les institutions spécialisées, veuillez consulter la publication du Département de la communication globale intitulée ??Aide que l’ONU peut apporter aux territoires non autonomes??.

Dix questions fréquemment posées sur l'Organisation des Nations Unies et la décolonisation 


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Cet article a été publié dans la lettre d’information en ligne du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix intitulée ?  ?.

Soixante-dixième anniversaire de l'ONU : où en est-on de la décolonisation ?

Cet article a été publié dans la lettre d’information en ligne du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix?intitulée ????.