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听Quel est l'objectif principal de cette conf茅rence inaugurale sur le climat et la sant茅 en Afrique ?

Dr Machingura : L'objectif principal de la CHAC 2024 est de favoriser le r茅seautage et les partenariats mondiaux, en alignant les strat茅gies de l'Afrique sur le programme mondial plus large en mati猫re de climat et de sant茅.

La conf茅rence vise 脿 fournir une plateforme de collaboration entre les chercheurs, les responsables de la mise en 艙uvre, les d茅cideurs politiques, les donateurs, les 茅thiciens et les autres parties prenantes afin de partager les derni猫res connaissances, l'expertise et les meilleures pratiques dans ce domaine.

Elle vise 脿 catalyser l'application des politiques sur la base de recherches de pointe et 脿 favoriser le renforcement des capacit茅s et l'茅quit茅 dans la recherche sur le climat et la sant茅, en particulier pour les chercheurs en d茅but de carri猫re.

Cet 茅v茅nement est-il le premier du genre ou s'agit-il d'une amplification d'茅v茅nements acad茅miques continentaux ant茅rieurs 脿 petite 茅chelle en vue d'un dialogue sur le climat et la sant茅 ?

CHAC 2024 est la premi猫re conf茅rence globale 脿 grande 茅chelle ax茅e uniquement sur l'intersection du changement climatique et de la sant茅 en Afrique. Alors que des conf茅rences universitaires de moindre envergure ont abord茅 ces questions, CHAC 2024 vise 脿 amplifier ces discussions 脿 l'茅chelle continentale, en rassemblant diverses parties prenantes pour cr茅er des strat茅gies unifi茅es et 茅quitables d'adaptation au climat et d'att茅nuation de ses effets en Afrique.

Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps pour qu'une telle conversation se tienne 脿 l'茅chelle continentale ?

La reconnaissance croissante du poids disproportionn茅 des maladies sensibles au climat en Afrique et le besoin urgent de strat茅gies int茅gr茅es ont catalys茅 l'organisation de la CHAC 2024.

Le d茅sir d'aller de l'avant avec des conversations au niveau continental s'est av茅r茅 difficile en raison de divers facteurs, notamment des ressources limit茅es, des efforts fragment茅s et la priorit茅 accord茅e aux crises sanitaires imm茅diates plut么t qu'aux impacts climatiques 脿 long terme.

D'apr猫s la diversit茅 des appels 脿 r茅sum茅s, quelles sont les questions pertinentes 脿 l'intersection du climat et de la sant茅 qui seront abord茅es ?

La conf茅rence abordera un large 茅ventail de questions, notamment la physiopathologie et les m茅canismes biologiques des maladies sensibles au climat, les expositions environnementales et l'茅pid茅miologie de la sant茅 due 脿 la chaleur, les interventions d'adaptation pour la mise en place de syst猫mes de sant茅 r茅sistants au climat, les interventions d'att茅nuation, ainsi que l'茅thique et l'茅quit茅 de la recherche sur le climat. [La physiopathologie est l'茅tude des maladies et des blessures qui provoquent des changements fonctionnels dans l'organisme.]

Ces th猫mes visent 脿 fournir une compr茅hension globale et des solutions concr猫tes pour les impacts sanitaires du changement climatique en Afrique. Nos discussions s'appuieront sur l'exp茅rience des politiques et d茅montreront l'interdisciplinarit茅 n茅cessaire aux actions en mati猫re de climat et de sant茅 dans toute l'Afrique.

Pourquoi est-il essentiel que l'Afrique soit repr茅sent茅e 脿 la tribune lorsque le climat et la sant茅 sont 脿 l'ordre du jour ?

La vuln茅rabilit茅 disproportionn茅e de l'Afrique au changement climatique et ses effets importants sur la sant茅 n茅cessitent une forte pr茅sence dans les discussions mondiales sur le climat et la sant茅. En occupant une place 脿 cette table, les nations africaines peuvent plaider en faveur de solutions adapt茅es, mobiliser des ressources et influencer les politiques mondiales afin de relever les d茅fis qui leur sont propres et de renforcer leur r茅silience.

Les organisateurs de la conf茅rence estiment-ils qu'il y a des sujets sp茅cifiques li茅s 脿 la sant茅 et au climat 脿 traiter d'urgence ?

Oui, les organisateurs de la conf茅rence soulignent qu'il est urgent d'aborder des sujets tels que l'adaptation 脿 la chaleur pour les populations vuln茅rables, en particulier celles qui sont le plus laiss茅es pour compte dans le cadre des objectifs du Mill茅naire pour le d茅veloppement, notamment les femmes, les enfants, les migrants, les personnes vivant avec le VIH et les populations souffrant d'ins茅curit茅 alimentaire.

En outre, il est essentiel d'envisager un cadre 芦 Une seule sant茅 禄, en examinant de mani猫re critique la vuln茅rabilit茅 et l'interaction entre le changement climatique et les maladies infectieuses, ainsi que la n茅cessit茅 d'une recherche 茅quitable sur le climat et la sant茅. Ces domaines sont essentiels en raison de leur impact imm茅diat sur la sant茅 et des lacunes existantes dans la litt茅rature et les politiques.

L'Afrique souffre de mani猫re disproportionn茅e du changement climatique et des millions d'Africains en ressentent d茅j脿 les effets n茅fastes sur leur sant茅. Quel est le co没t de l'inaction face 脿 l'interaction entre le climat et la sant茅 en Afrique ?

Le co没t de l'inaction comprend l'augmentation de la morbidit茅 et de la mortalit茅 dues aux maladies sensibles au climat, les pertes 茅conomiques et les syst猫mes de sant茅 mis 脿 rude 茅preuve.

Une action tardive exacerbe les vuln茅rabilit茅s et r茅duit la capacit茅 des syst猫mes de sant茅 et du d茅veloppement en g茅n茅ral 脿 s'adapter aux futurs impacts climatiques.

Quel est le r么le de la recherche dans cette situation ?

La recherche joue un r么le crucial dans l'identification des effets du changement climatique sur la sant茅, dans l'茅laboration de strat茅gies d'adaptation et d'att茅nuation efficaces, dans la mise en place de syst猫mes de sant茅 r茅sistants au climat et dans l'茅laboration de politiques et de services. Elle fournit la base de donn茅es n茅cessaires 脿 la mise en 艙uvre d'interventions efficaces et au suivi des progr猫s r茅alis茅s.

Tout type de recherche peut-il contribuer 脿 redresser la situation ?

Elle doit 锚tre sp茅cifique au contexte, fond茅e sur des donn茅es probantes et interdisciplinaire afin d'aborder efficacement le lien complexe entre le climat et les questions de sant茅. Elle doit 茅galement mettre l'accent sur l'茅quit茅 et l'inclusivit茅 afin de s'assurer que les populations vuln茅rables ne sont pas laiss茅es pour compte.

Quel est l'茅tat des connaissances sur le changement climatique et la sant茅 en Afrique ?

L'茅tat des connaissances s'am茅liore mais reste limit茅 dans certains domaines. Il est n茅cessaire de mener des recherches plus localis茅es, de renforcer les capacit茅s et d'int茅grer les donn茅es relatives au climat et 脿 la sant茅 afin de comprendre pleinement les impacts et d'y rem茅dier.

Par exemple, CeSHHAR Zimbabwe travaille en partenariat avec le gouvernement du Zimbabwe, Wellcome Trust, Nature Medicine, CHANCE Network, Liverpool School of Tropical Medicine, HEAT Centre, Midlands State University Zimbabwe, le bureau Afrique de l'OMS, la communaut茅 des Nations Unies, les communaut茅s et les acteurs non 茅tatiques pour combler le manque de capacit茅s. Il s'agit v茅ritablement d'une r茅ussite mondiale.

[CeSHHAR est l'acronyme de Centre for Sexual Health and HIV/AIDS Research (Centre de recherche sur la sant茅 sexuelle et le VIH/sida), fond茅 en 2012 et dont le si猫ge se trouve 脿 Harare, au Zimbabwe. Il m猫ne des recherches fond茅es sur des donn茅es probantes concernant le VIH/sida, sa pr茅vention et l'茅laboration de politiques].

Qu'est-ce qu'une premi猫re CHAC 2024 r茅ussie apporterait aux populations africaines ?

La r茅ussite de la CHAC 2024 permettrait d'茅laborer des strat茅gies concr猫tes d'adaptation au climat et d'att茅nuation de ses effets, de favoriser de nouveaux partenariats et engagements financiers, d'am茅liorer le renforcement des capacit茅s des chercheurs en d茅but de carri猫re et d'aboutir 脿 la cr茅ation d'une d茅claration africaine sur la sant茅 et le climat avant la COP29, aux c么t茅s de plus de 30 gouvernements africains et de plus de 400 participants.

Il s'agira 茅galement d'une plateforme de partage des innovations et des meilleures pratiques, qui permettra 脿 terme d'am茅liorer la r茅silience sanitaire sur l'ensemble du continent.

La conf茅rence devrait-elle d茅boucher sur des interventions imm茅diates ?

Oui, alors que de nombreux efforts de recherche en mati猫re d'environnement et de sant茅 s'inscrivent dans le long terme, CHAC 2024 vise 脿 identifier et 脿 promouvoir des interventions imm茅diates telles que des projets d'adaptation communautaires, des changements de politique et des initiatives de renforcement des capacit茅s.

Les solutions 脿 long terme comprennent la mise en place de syst猫mes de sant茅 robustes qui r茅sistent aux impacts climatiques et la promotion de collaborations de recherche permanentes.

Quelles sont les strat茅gies mises en place pour assurer une traduction rapide de la science en action, en particulier si l'on consid猫re l'aspect politique de l'utilisation de la recherche ?

Les strat茅gies comprennent l'engagement des d茅cideurs politiques d猫s le d茅but, l'茅laboration de plans d'action clairs et le d茅veloppement de partenariats avec des organisations qui peuvent soutenir la mise en 艙uvre.

La conf茅rence mettra l'accent sur l'importance de traduire la recherche en politique et en pratique, avec des sessions d茅di茅es 脿 l'engagement politique et au plaidoyer.

Nous sommes en discussion avec Nature Medicine pour explorer les possibilit茅s au-del脿 des quelque 600 r茅sum茅s scientifiques et pratiques re莽us dans notre syst猫me.

Les inscriptions sont toujours en cours. Voir notre site web pour plus de d茅tails : CHAC 2024.

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Quels sont les r茅sultats escompt茅s de la CHAC 2024 ?

Les r茅sultats attendus comprennent des engagements en faveur de strat茅gies int茅gr茅es en mati猫re de climat et de sant茅, un financement accru de la recherche et de l'adaptation en mati猫re de climat et de sant茅, et l'adoption de politiques fond茅es sur des donn茅es probantes qui r茅pondent aux d茅fis uniques du changement climatique en Afrique.

La conf茅rence vise 脿 influencer les cadres politiques nationaux et internationaux.

Nous avons un panel de bailleurs de fonds 脿 la conf茅rence et nous voulons profiter de l'occasion pour discuter du financement futur de la sant茅 climatique en Afrique.

Nous souhaitons qu'une position de l'Afrique soit pr茅sent茅e 脿 l'茅chelle mondiale afin d'obtenir un engagement sur ce que l'Afrique souhaite.

脌 quelle fr茅quence la conf茅rence se tiendra-t-elle apr猫s l'茅dition inaugurale ?

Nous pr茅voyons d'organiser la conf茅rence tous les deux ans, ce qui permettra de poursuivre le dialogue, d'茅valuer les progr猫s et d'actualiser les strat茅gies en fonction des nouvelles recherches et des nouveaux d茅fis. Bien entendu, cela implique la mobilisation de ressources, de partenariats et de collaborations.

Nous souhaitons qu'un plus grand nombre de parties prenantes s'engagent au niveau mondial pour soutenir ce programme 脿 l'avenir.