1 mars 2007

La Pr¨¦sidente de l'Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa, a ouvert la soixanti¨¨me et uni¨¨me session en disant aux ?tats Membres qu'? en travaillant en partenariat et en surmontant la d¨¦fiance, nous pouvons r¨¦aliser de plus grands progr¨¨s ?, notant que l'adoption de la r¨¦solution tant attendue sur le renforcement du Conseil ¨¦conomique et social de l'ONU ¨¦tait un bon exemple. Elle a ¨¦galement soulign¨¦ d'autres succ¨¨s, notamment l'adoption de deux Conventions internationales importantes : une sur la protection des droits des personnes handicap¨¦es et l'autre sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forc¨¦es. Les Objectifs du Mill¨¦naire pour le d¨¦veloppement ont ¨¦galement ¨¦t¨¦ au centre des d¨¦bats. Lors d'une r¨¦union de haut niveau, l'ancien Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral, Kofi Annan, a dit que les perspectives d'atteindre les OMD ¨¦tait ? au mieux mitig¨¦es ?, estimant qu'il n'¨¦tait ? pas trop tard pour renverser la tendance ?. Il a appel¨¦ les donateurs ainsi que les pays en d¨¦veloppement ¨¤ tenir la promesse faite par les leaders mondiaux lors du Sommet du Mill¨¦naire 2000 de r¨¦duire de moiti¨¦ la pauvret¨¦ extr¨ºme et d'am¨¦liorer sensiblement la vie d'au moins 1 milliard de personnes d'ici ¨¤ 2015.


Le Fonds central de secours obtient un soutien unanime
Les donateurs apportent des contributions plus pr¨¦visibles
Imm¨¦diatement apr¨¨s un tremblement de terre, un raz-de-mar¨¦e ou l'explosion d'une bombe, il s'agit de sauver les vies au plus vite. Le Fonds central d'intervention d'urgence (CERF), cr¨¦¨¦ en d¨¦cembre 2005 par l'Assembl¨¦e g¨¦n¨¦rale, donne aux organismes de l'ONU et aux organisations non gouvernementales (ONG) la capacit¨¦ de r¨¦pondre et de sauver des milliers de vies en arrivant plus rapidement sur les lieux de la catastrophe.
Propos¨¦ par l'ancien Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral Kofi Annan dans le cadre du processus de r¨¦forme des Nations Unies et mandat¨¦ par le Sommet mondial 2005, le CERF a ¨¦t¨¦ lanc¨¦ en mars 2006. Lors d'une r¨¦union de haut niveau au si¨¨ge de l'ONU, M. Annan a annonc¨¦ que le Fonds avait engag¨¦ en d¨¦cembre 2006 230 millions de dollars pour 320 projets dans 30 pays--de l'Afghanistan au Zimbabwe, en passant par le Liban et le Lib¨¦ria. Il a soulign¨¦ que le versement de 25 millions de dollars avait permis d'enclencher aussit?t une intervention humanitaire dans la Corne de l'Afrique, ce qui a permis d'¨¦viter une famine dans la r¨¦gion, en assurant la s¨¦curit¨¦ vivri¨¨re de millions d'¨ºtres humains et en enrayant les maladies dont le manque d'eau potable faisait craindre la propagation. Il a soulign¨¦ le r?le du Fonds visant ¨¤ attirer l'attention sur les ? crises oubli¨¦es, ainsi que sur les catastrophes spectaculaires qui font la une des journaux. En all¨¦geant les souffrances avant que les situations ne se d¨¦gradent, il facilite la transition vers le redressement et la reconstruction ?, a-t-il indiqu¨¦.
Dans un appel aux ?tats donateurs, Jan Egeland, ancien Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU et chef du Bureau de la coordination de l'assistance humanitaire, a dit que le Fonds disposait d¨¦j¨¤ de 395 millions de dollars et qu'il ¨¦tait confiant qu'il atteindrait l'objectif de 500 millions. Il a fait remarquer que la Norv¨¨ge avait vers¨¦ l'¨¦quivalent de 12 dollars par habitant et que si tous les pays d¨¦velopp¨¦s faisaient de m¨ºme, le Fonds disposerait d'un montant de 12 milliards de dollars. Le Fonds a ¨¦galement attir¨¦ des donateurs moins traditionnels, comme l'Indon¨¦sie, la Trinit¨¦-et-Tobago, des ONG et des gouvernements municipaux ainsi que la pr¨¦fecture de Hyogo au Japon.


M. Egeland s'est dit surpris de la rapidit¨¦ avec laquelle les Nations Unies ? ont lanc¨¦ l'id¨¦e du Fonds, l'ont cr¨¦¨¦ et l'ont rendu op¨¦rationnel en quelques mois ?. Il a soulign¨¦ que les d¨¦lais de r¨¦action aux crises avaient ¨¦t¨¦ consid¨¦rablement r¨¦duits : de 2002 ¨¤ 2005, 16 % des appels humanitaires ont re?u des fonds dans le premier mois, alors qu'en 2006, le chiffre a atteint 37 %. Avec un groupe de coordonnateurs de secours humanitaires en attente, d¨¦sign¨¦s comme ? les organisateurs sur le terrain ? par M. Egeland, ? nous serons plus que jamais en mesure de sauver des vies ?. Il a ajout¨¦ : ? C'¨¦tait le premier ¨¦l¨¦ment du processus de r¨¦forme du Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral ¨¤ ¨ºtre lanc¨¦, financ¨¦ et utilis¨¦ efficacement. Il re?oit l'appui du Nord, du Sud, de l'Est et de l'Ouest. C'est un des rares points sur lequel tous les pays se sont mis d'accord--aider les populations et sauver des vies. ?
Selon M. Egeland, les donateurs font des contributions plus pr¨¦visibles plut?t que de ? r¨¦pondre aux ¨¦v¨¦nements dans les m¨¦dias ?, ce qui a permis de d¨¦p¨ºcher des secours humanitaires dans des crises moins connues qui, auparavant, n'auraient pas re?u d'aide. Par exemple, apr¨¨s les violentes altercations entre la police et les militaires en avril et mai 2006 ¨¤ Dili, au Timor Leste, qui ont donn¨¦ lieu ¨¤ des incendies, ¨¤ des actes de pillage ainsi qu'¨¤ la destruction de biens et fait de nombreux bless¨¦s, plus de 100 00 r¨¦sidents ont fui leur foyer, la plupart s'¨¦tant entass¨¦s dans des camps pourvus d'un acc¨¨s insuffisant ¨¤ l'eau potable et ¨¤ l'assainissement. Dans ces conditions, des maladies comme la diarrh¨¦e peuvent facilement ¨ºtre mortelles pour des personnes vuln¨¦rables, comme les enfants et les personnes ?g¨¦es.


Avec les fonds du CERF, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a contribu¨¦ ¨¤ la construction de latrines et de toilettes et a am¨¦lior¨¦ l'acc¨¨s ¨¤ l'eau potable pour 70 000 r¨¦fugi¨¦s dans les camps, y compris des milliers d'autres dans les zones rurales. De son c?t¨¦, le Programme alimentaire mondial a distribu¨¦ plusieurs centaines de sacs remplis d'un m¨¦lange compos¨¦ de ma?s, de soja, de sucre et d'huile v¨¦g¨¦tale et le gouvernement a fourni du riz. Avec ses partenaires, le Haut Commissariat pour les r¨¦fugi¨¦s des Nations Unies (HCR) a distribu¨¦ 2 300 tentes, 3 500 b?ches en plastique, 25 000 couvertures, 3 000 jerrycans, 2 400 ustensiles de cuisine et 200 r¨¦chauds, et organis¨¦ plusieurs transports a¨¦riens de Jordanie et d'Indon¨¦sie. Jusqu'en ao?t 2006, le CERF a engag¨¦ plus de 4 millions de dollars ¨¤ la crise du Timor-Leste, ce qui a permis de r¨¦pondre rapidement aux besoins, a estim¨¦ Sofia Borges de la Mission permanente du Timor-Leste, soulignant que les 20 premi¨¨res latrines ¨¦taient en ¨¦tat de fonctionnement dix jours apr¨¨s le d¨¦but de la crise.
Carl Skau, de la Mission permanente de Su¨¨de, qui a facilit¨¦ les n¨¦gociations sur les r¨¦solutions, a r¨¦it¨¦r¨¦ son soutien au Fonds. En 2005, les n¨¦gociations ont ¨¦t¨¦ tr¨¨s difficiles, a-t-il dit, car ? de nombreux pays pensaient que le CERF ne collecterait pas suffisamment de fonds et qu'il ne serait pas efficace. Cette ann¨¦e, nous avons re?u un soutien politique total, l'objectif des 500 millions a ¨¦t¨¦ atteint et la r¨¦solution a ¨¦t¨¦ adopt¨¦e sans probl¨¨me ?. M. Skau, qui n'a jamais dout¨¦ que le Fonds pouvait se d¨¦velopper, a ¨¦galement not¨¦ qu'en plus de la collecte de 105 millions pour le CERF, la priorit¨¦ ¨¦tait maintenant d'assurer ? la responsabilit¨¦ et la transparence afin que tout le monde soit satisfait de la mani¨¨re dont l'argent est g¨¦r¨¦ ?.

?

La?Chronique de l¡¯ONU?ne constitue pas un document officiel. Elle a le privil¨¨ge d¡¯accueillir des hauts fonctionnaires des Nations Unies ainsi que des contributeurs distingu¨¦s ne faisant pas partie du syst¨¨me des Nations Unies dont les points de vue ne refl¨¨tent pas n¨¦cessairement ceux de l¡¯Organisation. De m¨ºme, les fronti¨¨res et les noms indiqu¨¦s ainsi que les d¨¦signations employ¨¦es sur les cartes ou dans les articles n¡¯impliquent pas n¨¦cessairement la reconnaissance ni l¡¯acceptation officielle de l¡¯Organisation des Nations Unies.?