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UNION AFRICAINE
Le sommet de l’UA lance un appel à l’investissement dans l’agriculture
La crise alimentaire qui continue à sévir en Afrique a été le thème du 13e sommet de l’Union africaine (UA) qui a réuni les dirigeants africains à Syrte (Libye) du 1er au 3 juillet. S’adressant aux participants, Asha-Rose Migiro, Vice-Secrétaire générale de l’ONU, a noté que la communauté internationale avait largement les moyens de consacrer chaque année 6 à 7 milliards de dollars supplémentaires d’aide pour le développement de l’agriculture africaine. Les investissements dans l’agriculture sont un excellent moyen de lutter contre la pauvreté, a-t-elle remarqué, car chaque dollar investi dans l’agriculture africaine a le potentiel de produire des bénéfices deux ou trois fois plus importants pour les plus pauvres que d’autres formes d’investissement.
Mme Rhoda AV Tumusiime, Commissaire à l’agriculture de l’Union africaine, a lancé un appel aux pays africains pour qu’ils transforment une plus grande quantité de produits agricoles africains sur place afin de créer plus d’emplois, de générer plus de revenus et de développer des marchés agricoles intégrés. Selon elle, les pays africains peuvent également réduire leur dépendance vis-à-vis des produits alimentaires importés en convertissant les 33 milliards de dollars qu’ils y consacrent chaque année en investissements en faveur de leur secteur agricole.
Cette réunion a eu lieu au lendemain même de la publication d’un rapport de l’ONU qui prévoit que le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde pourrait dépasser 1 milliard d’ici la fin de l’année. La conjonction des changements climatiques, de la crise financière actuelle et du sous-investissement dans la productivité agricole place le prix de nombreuses denrées alimentaires de base hors de la portée des plus pauvres. En Afrique, on estime aujourd’hui que 265 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique, une augmentation de 12 % par rapport à l’année dernière.
INTEGRATION REGIONALE
Les pays d’Afrique doivent conjuguer leurs efforts, déclare la CNUCED
La crise économique mondiale actuelle rend encore plus impérative la nécessité pour les pays africains de stimuler leurs échanges et leurs investissements réciproques, déclare la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
A l’heure actuelle, seulement 9 % du commerce extérieur des pays du continent est effectué avec d’autres pays africains, et seulement 13 % des flux d’investissement étrangers directs sont d’origine africaine. Il existe pourtant un énorme potentiel pour accroître ces échanges interafricains, souligne le rapport sous-titré “Renforcer l’intégration économique régionale pour le développement de l’Afrique."
Un des obstacles les plus considérables à l’amélioration des échanges commerciaux entre les pays africains est le mauvais état des routes, des voies ferrées, des réseaux de télécommunication et autres infrastructures du continent. La CNUCED estime qu’un investissement de 32 milliards de dollars dans l’amélioration du réseau routier qui relie les pays africains pourrait générer 250 milliards de dollars d’échanges sur 15 ans.
En plus d’une augmentation substantielle des revenus, le commerce entre les pays africains aurait selon la CNUCED d’autres retombées favorables pour le développement. A la différence des échanges entre l’Afrique et l’Europe, l’Asie ou d’autres régions du monde, qui sont dominés par l’exportation de matières premières, le commerce entre pays d’Afrique porte essentiellement sur des produits manufacturés. Une expansion du commerce intra-africain peut donc contribuer au développement du secteur manufacturier de l’Afrique. Des transports, des télécommunications améliorés joints à des services bancaires et d’assurance plus développés et couvrant l’ensemble des pays d’Afrique peuvent également renforcer les flux d’investissement entre les pays du continent. L’Afrique, conclut le rapport “doit mettre à profit les opportunités au niveau du continent pour réaliser ses objectifs de développement.”
Nominations
L’Assemblée générale de l’ONU a approuvé à l’unanimité la nomination par le Secrétaire général de Mme Helen Clark (Nouvelle-Zélande) au poste d’administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour un mandat de quatre ans. Mme Clark a été Premier ministre de son pays de 1999 à 2008 et a également occupé d’autres importantes fonctions gouvernementales, notamment comme Ministre de la santé et du logement. Elle remplace au PNUD M. K emal Dervis (Turquie).
Mme Sahle-Work Zewde (Ethiopie) a été nommée Représentante spéciale et Chef du Bureau d’appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA). Elle a déjà une longue carrière dans les domaines de la résolution de conflits et de la médiation, y compris en République centrafricaine. Elle a été la représentante de l’Ethiopie au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et a occupé d’autres fonctions d’ambassadrice pour son pays. Mme Zewde remplace François Lonseny Fall à ce poste de la BONUCA.
Mme Marta Santos Pais du Portugal a été nommée par le Secrétaire général de l’ONU au premier poste de Représentante spéciale sur la violence à l’encontre des enfants. Elle a occupé au Portugal des fonctions de conseillère sur les questions des droits de l’homme et de conseillère juridique et était le rapporteur de l’ONU sur les droits de l’enfant pour la période 1991-97. Elle a rejoint le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en 1997 et occupé depuis 2001 le poste de Directrice du Centre de recherche Innocenti en Italie.