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Soudan du Sud : le HCR préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire

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Soudan du Sud : le HCR préoccupé par la détérioration de la situation humanitaire

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UN News Center
Des réfugiés sud-soudanais avec des articles de secours dans le site pour réfugiés de Bidibidi, en Ouganda. Photo HCR/David Azia
Photo HCR/David Azia
Des réfugiés sud-soudanais avec des articles de secours dans le site pour réfugiés de Bidibidi, en Ouganda. Photo HCR/David Azia

7 avril 2017 – L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclarée alarmée vendredi par la poursuite de la violence au Soudan du Sud. Cette détérioration de la situation sécuritaire a été illustrée par une récente attaque dans la ville de Pajok qui a entraîné de nouveaux mouvements de populations.

L'attaque dans cette localité de 50.000 habitants de la région d'Equatoria oriental a causé la fuite de nouveaux réfugiés en quête de sécurité. Près de 4.000 personnes ont immédiatement fui le pays au lendemain de cette attaque, a précisé un porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d'un point de presse à Genève.

Des combats ont également été signalés dans les districts de Magwi et Oboo. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), cette propagation de la violence est un développement inquiétant. Depuis le 3 avril, plus de 6.000 Sud-Soudanais se sont réfugiés dans le district de Lamwo, au nord de l'Ouganda.

Sur le terrain, les équipes du HCR ont recueilli le témoignage des personnes ayant fui ce récent incident à Pajok et qui ont indiqué que la ville avait été victime d'une attaque menée par les forces armées sud-soudanaises. Les réfugiés ont souligné que certains de leurs proches ont été abattus à bout portant alors que d'autres ont été arrêtés ou tués, y compris des enfants.

Alors que des maisons ou des propriétés ont été pillées et brûlées, les familles ont dû fuir dans différentes directions. Les personnes qui ne pouvaient pas fuir, comme les personnes âgées et handicapées ont été tout simplement abattues. En outre, plusieurs personnes se cachent encore dans la brousse en essayant de trouver le chemin pouvant les mener vers l'Ouganda. Les principaux chemins hors de la ville auraient été bloqués par des groupes armés.

Face à cette situation, le personnel du HCR dans le nord de l'Ouganda « vient en aide à toutes ces personnes désespérées, notamment les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées », a dit le porte-parole. « Les réfugiés ont vraiment besoin d'une aide humanitaire immédiate, notamment de la nourriture, des abris, de l'eau et des soins médicaux ».

Bien que l'approche de l'Ouganda pour venir en aide aux réfugiés soit parmi les plus progressistes de tout le continent africain, en favorisant l'autosuffisance des réfugiés et des communautés hôtes, le sous-financement chronique et sévère met désormais en péril l'aide vitale apportée aux réfugiés, selon l'agence onusienne. Les communautés hôtes et les agences humanitaires ont du mal à nourrir, à loger et à fournir des services de base aux réfugiés qui arrivent en Ouganda. Dans ces conditions, le HCR note que l'approvisionnement en eau potable reste une priorité urgente dans ces terres arides du nord de l'Ouganda où les réfugiés sont hébergés.

L'Ouganda accueille actuellement plus de 832.000 réfugiés sud-soudanais. En moyenne, plus de 2.000 réfugiés chaque jour quittent le Soudan du Sud pour fuir l'insécurité, la violence et la famine. Plus de 62% des nouveaux arrivants sont des enfants.

Le HCR rappelle que ce conflit brutal combiné à un accès limité aux denrées alimentaires pourrait déplacer des milliers de personnes supplémentaires vers les pays voisins du Soudan du Sud, qui compte également 1,9 million de déplacés sur une population de moins de12 millions d'habitants.

A ce jour, les financements destinés aux réfugiés sud-soudanais dans la région n'atteignent que 11% des 781,8 millions de dollars nécessaires.

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