国产AV

La d茅pendance de l'Afrique vis-脿-vis des importations

Quatre pays poss猫dent le monopole de l'offre mondiale d'茅quipements de protection : la Chine, les 脡tats-Unis, l'Allemagne et la Malaisie. Ils repr茅sentent 脿 eux seuls la moiti茅 des exportations mondiales. L'Afrique s'approvisionne principalement aupr猫s de l'Union europ茅enne (UE) et de la Chine, avec les cinq principaux exportateurs par produits qui repr茅sentent ensemble les trois quarts des importations africaines.

Certains des principaux fournisseurs de produits de sant茅 en Afrique ont r茅cemment introduit des听, compromettant de ce fait l'acc猫s du continent 脿 ces produits essentiels. Tout particuli猫rement, l鈥檃cc猫s aux lunettes de protection est probl茅matique, 茅tant donn茅 qu鈥檈n moyenne, 76 % des importations africaines de cet 茅quipement sont soumises 脿 des mesures commerciales temporaires. Face 脿 ces p茅nuries, les pays africains pourraient envisager d'augmenter la production r茅gionale, en ajoutant de la valeur aux intrants disponibles et en coop茅rant avec des partenaires r茅gionaux et mondiaux.

Renforcer les capacit茅s r茅gionales d'approvisionnement de produits m茅dicaux

Actuellement, seul un litre sur six de d茅sinfectant import茅 en Afrique provient de fournisseurs r茅gionaux. En renfor莽ant la coop茅ration r茅gionale et mondiale, ce pourcentage pourrait 锚tre revu 脿 la hausse. La production de d茅sinfectants n茅cessite trois intrants : de l'茅thanol dilu茅 avec de l'eau distill茅e, de la glyc茅rine et des bouteilles en plastique. L'Afrique produit d茅j脿 de l'茅thanol, des bouteilles en plastique et des bouchons en quantit茅 suffisante. Le demi-million de bouteilles et de bouchons requis pour la fabrication de d茅sinfectant correspond 脿 une infime fraction des exportations mensuelles africaines de ces produits (0,2 % et 0,1 %), l'脡gypte et l'Afrique du Sud 茅tant les principaux fournisseurs. De m锚me, les 374 000 litres d'茅thanol n茅cessaires ne repr茅sentent que 1,5 % des exportations mensuelles du continent.

Cependant, la production locale de glyc茅rine pourrait s'av茅rer insuffisante. Cela n茅cessiterait de mettre en place une strat茅gie d鈥檃pprovisionnement mondial 脿 court terme1. L'Afrique du Sud, le seul exportateur net de d茅sinfectants du continent, s'approvisionne en glyc茅rine principalement en Malaisie et en Argentine. Un autre fournisseur 茅ventuel pourrait 锚tre l'Allemagne, avec un听听d'exportation de glyc茅rine de 2,9 millions de dollars vers l'Afrique du Sud et de 6,7 millions de dollars vers l'ensemble de l'Afrique.

En ce qui concerne les gants chirurgicaux, l'Afrique d茅pend presque enti猫rement des importations de fournisseurs non africains. La Malaisie, la Chine et l'Inde repr茅sentent 84 % des importations totales. Alors que les gants chirurgicaux peuvent 锚tre fabriqu茅s 脿 partir de diff茅rents types de mat茅riaux, le plus courant est le latex. Certains pays africains disposent d'abondantes ressources en caoutchouc et pourraient envisager d'en consacrer une partie 脿 la production de gants. En utilisant moins de 1 % de ses exportations mensuelles de latex, la C么te d'Ivoire pourrait produire les 13 millions de gants dont le personnel de sant茅 africains a besoin chaque mois pour faire face au COVID-19. Le Ghana et le Cameroun exportent 茅galement du latex mais n'exportent aucuns gants chirurgicaux.

Une r茅ponse r茅gionale face 脿 la p茅nurie mondiale d'approvisionnement

Dans un contexte o霉 la demande d'茅quipements de protection augmente consid茅rablement, l'Afrique pourrait d茅cider de renforcer les cha卯nes de valeur r茅gionales et la valeur ajout茅e locale pour contribuer 脿 accro卯tre l'offre mondiale de ces produits. Cela permettrait 茅galement de renforcer la r茅silience de la r茅gion face 脿 des pand茅mies telles que celle du COVID-19. Nombre d鈥檌ngr茅dients n茅cessaires au d茅veloppement d鈥檜ne strat茅gie r茅gionale sont d茅j脿 en place - la communaut茅 internationale pourrait apporter sa contribution.