Les Nations Unies se sont félicitées lundi de la signature d’un Plan d'action sur la lutte contre la violence sexuelle parla police nationale congolaise (PNC) en République démocratique du Congo (RDC).
« L'objectif du Plan d'action est d'éradiquer la violence sexuelle commise par les agents de la PNC, ainsi que de contribuer à la prévention et à la réponse à la violence sexuelle en RDC, notamment par la lutte contre l'impunité et la protection des victimes et des témoins », ont expliqué dans un communiqué conjointla cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC(MONUSCO), Leila Zerrougui, et la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten.
Le plan s'articule autour de six grandes priorités, à savoir : la prévention, la responsabilisation, la protection, le renforcement des capacités, la communication,et le suivi et l'évaluation.
Un engagement contre l’impunité et les violences sexuelles
Selon le deux responsables, ce plan d'action représente un pas en avant dans la lutte contre la violence sexuelle liée au conflit et réaffirme les engagements pris par le Président congolais Tshisekedi et le nouveau gouvernement de la RDC pour prévenir et combattre ce fléau.
Il réaffirme également l'engagement du gouvernement de la RDC à faire en sorte qu'il ne puisse y avoir d'impunité pour ces crimes graves et souligne qu'il incombe aux commandants de prévenir et de sanctionner les violences sexuelles perpétrées par des éléments de la PNC.
« La signature du Plan d'action est particulièrement importante au moment où la MONUSCO encourage les partenaires de la RDC à soutenir la professionnalisation des forces de sécurité », a estimé Mme Zerrougui.
L’ONU propose son appui
La cheffe de la MONUSCO a promis l'appui de la mission au Secrétariat de la Commission qui a été créée pour en superviser l'application.
Les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan d'action feront l'objet d'un suivi dans le Rapport annuel du Secrétaire général sur les violences sexuelles liées aux conflits.
Pramilla Pattena invité le gouvernement congolais à prévoir un budget spécifique approprié pour soutenir efficacement la mise en œuvre du Plan et a encouragé les autorités nationales à fournir un appui supplémentaire à l'Unité spéciale de police pour les femmes et les enfants (PSPEF).
« Je félicite le Président Tshisekedi et le nouveau gouvernement de continuer à faire de la lutte contre la violence sexuelle un pilier essentiel de leur stratégie visant à instaurer la paix et la stabilité dans les régions du pays touchées par le conflit, comme indiqué dans le communiqué conjoint signé entre l'ONU et le gouvernement en 2013 », a déclaré Mme Patten.« Mon Bureau, en coordination avec la MONUSCO et ses partenaires internationaux, est prêt à fournir un appui technique en vue de sa mise en œuvre intégrale et efficace, comme l'a demandé le gouvernement».
Le Plan d’action sur la lutte contre la violence sexuelle parla police nationale congolaisea été signé le 5 novembre 2019 par le Vice-Premier Ministre et Ministre congolais de l'intérieur, de la sécurité et des douanes, après des mois de consultations avec notamment la Conseillère spéciale du Président pour la jeunesse, la parité des sexes et la violence à l'égard des femmes, et un plaidoyer intense de la MONUSCO.