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ONU: Mobiliser pour empêcher les génocides

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ONU: Mobiliser pour empêcher les génocides

UN News
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Photo ONU/John Isaac
La discrimination raciale et ethnique est utilisée pour susciter la peur et la haine des autres, conduisant souvent à la guerre, comme dans le cas du génocide au Rwanda en 1994. Photo ONU/John Isaac

1 avril 2014 – Lors d'une conférence internationale mardi à Bruxelles sur la prévention du génocide, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a souligné qu'aucune partie du monde ne pouvait s'estimer à l'abri et a appelé à la mobilisation politique sur ce sujet.

« Prévenir le génocide signifie établir des institutions nationales légitimes et responsables qui sont inclusives et crédibles aux yeux de la population. Il faut donc s'assurer que l'état de droit est respecté et que tous les droits humains sont protégés, sans discrimination. Cela signifie éliminer la corruption, gérer la diversité et soutenir le pluralisme des médias et une société civile forte, notamment les défenseurs des droits de l'homme », a dit M. Ban dans un discours devant les participants de cette conférence.

Le Secrétaire général a félicité les États membres qui ont mis en place des institutions nationales mettant l'accent sur la prévention du génocide et il a invité les autres Etats à leur emboîter le pas. Il a également salué les efforts de certains États pour partager les meilleures pratiques et stratégies en la matière.

M. Ban a toutefois estimé qu'il y avait encore des progrès à faire pour mobiliser la volonté politique, malgré des signes encourageants.

« On ne peut plus affirmer que des atrocités ne sont qu'une question intérieure, ne concernant pas la communauté internationale », s'est-il félicité. « Dans le même temps, il y a beaucoup de raisons de s'inquiéter. La communauté internationale se révèle souvent réticente à agir, parfois même lorsque des atrocités se produisent. Les raisons peuvent varier, cela va de notions différentes de l'intérêt national, à la complexité et aux risques d'une situation donnée, en passant par le sentiment de manquer de moyens. »

Mais selon le Secrétaire général, ces raisons invoquées rappellent trop ce qui s'est passé il y a vingt ans au Rwanda.

Ban Ki-moon a toutefois estimé que les Nations Unies avaient fait beaucoup d'efforts pour tirer les leçons du génocide rwandais. Il a rappelé les travaux des tribunaux internationaux pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda et ceux des tribunaux spéciaux pour le Cambodge et la Sierra Leone.

Il a souligné aussi le rôle joué par son Conseiller spécial sur la prévention du génocide, Adama Dieng, et par sa Conseillère spéciale sur la responsabilité de protéger, Jennifer Welsh, pour surveiller les signes précurseurs de génocide et lancer un cri d'alarme quand cela est nécessaire.

Il a également rappelé la récente initiative de l'ONU intitulée « Droits devant », qui a pour objectif d'améliorer la prévention en focalisant l'attention sur les violations des droits de l'homme.

« La prévention du génocide et des atrocités criminelles est un effort de tous les secteurs. C'est en premier lieu aux gouvernements qu'il appartient de prendre leurs responsabilités fondamentales, à savoir, écouter leur peuple et lui apporter des réponses. A défaut, c'est la communauté des nations qui doit intervenir. Mais à titre individuel, nous avons aussi, chacun d'entre nous, à assumer notre part de responsabilités, en tant que témoins, électeurs, ou citoyens du monde », a dit le Secrétaire général.

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