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L'OMS félicite le Sénégal d'avoir mis fin à la transmission du virus Ebola

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L'OMS félicite le Sénégal d'avoir mis fin à la transmission du virus Ebola

UN News
Auteur: 
Un agent de santé avec un échantillon de sang pour vérifier la présence du virus Ebola. Photo IRIN/Tommy Trenchard
Un agent de santé avec un échantillon de sang pour vérifier la présence du virus Ebola. Photo IRIN/Tommy Trenchard
Un agent de santé avec un échantillon de sang pour vérifier la présence du virus Ebola. Photo IRIN/Tommy Trenchard

17 octobre 2014 – L'Organisation mondiale de la santé () a déclaré officiellement vendredi la fin de la flambée d'Ebola au Sénégal et a félicité le pays de sa diligence à mettre un terme à la transmission du virus.

L'agence onusienne pense également pouvoir annoncer la fin de la flambée épidémique au Nigéria lundi 20 octobre. Ce jour-là, le Nigéria aura dépassé les 42 jours requis avec une surveillance des nouveaux cas en place et aucun cas détecté.

En revanche, l'épidémie demeure hors de contrôle dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest les plus touchés, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, a indiqué l'OMS plus tôt cette semaine.

S'agissant du Sénégal, le cas d'Ebola introduit a été confirmé le 29 août. Il s'agissait d'un jeune homme qui était arrivé à Dakar par la route en provenance de Guinée, où il avait été en contact direct avec un malade d'Ebola.

« La riposte du Sénégal est un bon exemple des mesures à prendre lorsque l'on est confronté à un cas importé d'Ebola. Le gouvernement, sous la direction du Président Macky Sall et du Ministre de la Santé, le Dr Awa Coll-Seck, a réagi rapidement pour stopper la propagation de la maladie », déclare l'OMS dans un communiqué de presse.

Le plan de riposte du gouvernement prévoyait notamment d'identifier et de suivre 74 contacts proches du patient, le dépistage rapide de tous les cas suspects, une surveillance accrue aux nombreux points d'entrée du pays et des campagnes nationales de sensibilisation du public.

L'OMS a traité ce cas comme une urgence de santé publique et immédiatement dépêché une équipe d'épidémiologistes pour travailler aux côtés du personnel du ministère de la Santé, et d'autres partenaires, y compris Médecins sans Frontières et les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis (CDC).

Le 5 septembre, l'analyse des échantillons de laboratoire prélevés sur le patient s'est révélée négative, ce qui indiquait qu'il s'était remis de la maladie à virus Ebola. Il est rentré en Guinée le 18 septembre.

Le Sénégal a maintenu un niveau élevé de recherche active des cas pendant 42 jours, soit deux fois la période d'incubation maximum de la maladie à virus Ebola, afin de détecter les cas non déclarés possibles d'infection.

« Si la flambée est désormais officiellement terminée, la situation géographique du Sénégal rend le pays vulnérable à d'autres cas importés de maladie à virus Ebola. Le pays reste donc à l'affût de tout cas suspect en se conformant strictement aux lignes directrices de l'OMS », a précisé l'OMS.

Alors que l'épidémie se poursuit en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, le Programme alimentaire mondial () a indiqué vendredi avoir intensifié ses opérations à travers une intervention d'urgence régionale qui fournira une aide alimentaire à environ 1,3 million de personnes vivant dans des zones d'isolement dans les trois pays touchés où le PAM a une action.

« Le PAM a distribué et continuera à distribuer de la nourriture aux personnes en quarantaine, aux personnes sous traitement et à leurs familles, et aux personnes les plus vulnérables dans les villages touchés par l'épidémie », a déclaré l'agence dans un communiqué de presse.

Dans les trois pays, la chaîne alimentaire est menacée de la production à l'accès aux marchés, et aux activités commerciales. Les restrictions de voyages et de déplacements peuvent avoir une influence sur les prix, car les producteurs laissent derrière eux leurs terres de culture et d'élevage, pour chercher des zones perçues comme plus sûres où ils seraient moins susceptibles d'être exposés au virus.

L'interdiction de la consommation des sources de protéines traditionnelles peut aussi avoir des conséquences sur la sécurité alimentaire et la nutrition des personnes dans ces communautés. La consommation de viande chassée dans la nature a notamment été interdite en raison de la possibilité que les animaux, comme les chauves-souris et les singes, puissent être porteurs du virus.

De plus, des centaines de ménages ont perdu un ou plusieurs de leurs membres qui étaient en âge de travailler puisque la majorité des victimes d'Ebola ont entre 15 et 45 ans. La réduction du revenu des ménages couplée avec le prix des denrées alimentaires en hausse va encore détériorer la situation de la sécurité alimentaire.

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