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Huit pays sur 10 risquent de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la COVID-19

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Huit pays sur 10 risquent de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la COVID-19

Le nombre de cas de COVID-19 est en légère baisse mais reste obstinément élevé.
World Health Organization
2 Septembre 2021
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Huit pays sur 10 en Afrique risquent de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la COVID-19
OMS
Huit pays sur 10 en Afrique risquent de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la COVID-19

L’Afrique est sur le point de manquer l’objectif à caractère urgent fixé au niveau mondial, consistant à vacciner 10Ìý% des groupes les plus vulnérables contre la COVID-19 dans chaque pays avant la fin du mois de septembre. De nouvelles données recueillies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquent que 42 des 54Ìýpays d’Afrique – soit près de 80Ìý% du total – risquent de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la COVID-19 si le rythme actuel d’expédition de vaccins et de vaccination se maintient.

Dr Matshidiso Moeti, WHO Regional Director for Africa
A mesure que de nouvelles doses arrivent, les pays africains doivent accentuer leurs efforts et veiller à la mise en œuvre de plans explicites qui permettent de vacciner sans tarder les millions de personnes qui restent confrontées à la grave menace de la COVID-19.
Matshidiso Moeti
Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique

Neuf pays africains, dont l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie, ont déjà atteint l’objectif mondial de vaccination fixé en mai par l’Assemblée mondiale de la ³§²¹²Ô³Ùé, l’organe décisionnel suprême de l’OMS. Au rythme actuel, trois autres pays africains sont en bonne voie pour atteindre l’objectif de vaccination. Deux autres pourraient y parvenir s’ils augmentent le rythme des vaccinations.

«ÌýÀ moins d’un mois de l’échéance, tous les esprits en Afrique et dans le monde devraient être tournés vers cet objectif, qui se rapproche à grands pas. L’accaparement des vaccins a retardé l’Afrique et nous avons besoin de toute urgence d’un nombre accru de vaccins. Cependant, à mesure que de nouvelles doses arrivent, les pays africains doivent accentuer leurs efforts et veiller à la mise en Å“uvre de plans explicites qui permettent de vacciner sans tarder les millions de personnes qui restent confrontées à la grave menace de la COVID-19Ìý», a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Près de 21Ìýmillions de doses de vaccins anti-COVID-19 sont arrivées en Afrique au cours du mois d’août par le canal du Mécanisme COVAX, soit autant que le nombre de doses réceptionnées par le continent sur l’ensemble des quatre mois précédents. En tenant compte des vaccins qui devraient être livrés par le COVAX et l’Union africaine d’ici à la fin du mois de septembre, l’Afrique pourrait recevoir suffisamment de doses pour atteindre la cible de 10Ìý%.

Si de nombreux pays africains ont pu accélérer les activités de vaccination contre la COVID-19 grâce à l’augmentation des expéditions de vaccins en août, 26Ìýpays ont utilisé moins de la moitié de leurs réserves de doses de vaccins anti-COVID-19.

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Au total plus de 143Ìýmillions de doses ont été reçues en Afrique, où 39Ìýmillions de personnes, soit à peine 3Ìý% de la population, sont entièrement vaccinées. En comparaison, 52Ìý% de la population est entièrement vaccinée aux États-Unis d’Amérique et 57Ìý% de la population est entièrement vaccinée dans l’Union européenne.

«ÌýL’iniquité est extrêmement troublante. Seulement 2Ìý% des plus de cinq milliards de doses administrées dans le monde l’ont été en Afrique. Cependant, les récentes augmentations d’expéditions de vaccins et les engagements de plus en plus nombreux sont bien la preuve qu’une distribution plus équitable et plus juste des vaccins à l’échelle mondiale est possibleÌý», a souligné la DreÌýMoeti.

Les pays doivent continuer à combler les lacunes opérationnelles et dans le même temps, améliorer, adapter et affiner en permanence leurs campagnes de vaccination contre la COVID-19. Sur les 30Ìýpays qui ont communiqué à l’OMS des données relatives à leur capacité opérationnelle, quinze n’ont pas procédé à des examens de l’action en cours, qui sont pourtant essentiels pour évaluer et optimiser les progrès. Un pays sur trois n’a pas actualisé son plan national de déploiement des vaccins, qui définit les orientations afférentes aux activités de vaccination contre la COVID-19 dans chaque pays.

L’OMS fournit des conseils spécifiques sur les politiques et apporte aux pays africains son soutien et des orientations techniques afin de leur permettre de renforcer leurs capacités en matière de logistique, de planification et de suivi. L’OMS s’efforce de faciliter le partage des enseignements tirés et des expériences utiles entre les pays.

Le nombre de cas de COVID-19 est en légère baisse en Afrique, mais reste obstinément élevé. Le nombre de nouvelles infections en Afrique centrale, en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest a augmenté pour passer à près de 215Ìý000 au cours de la semaine qui s’est achevée le 29Ìýaoût. Vingt-cinq pays, soit plus de 45Ìý% des pays africains, signalent un nombre de cas élevé ou en augmentation rapide. Plus de 5500Ìýdécès ont été notifiés au cours de la semaine qui a pris fin le 29Ìýaoût.

«ÌýBien que la troisième vague de la pandémie en Afrique ait atteint son pic en juillet, le nombre de nouvelles contaminations diminue à un rythme trop lent, bien plus lent que lors des vagues précédentes. La pandémie fait toujours rage sur le continent et nous ne devons pas baisser la garde. Chaque heure qui passe, 26Ìýpersonnes décèdent des suites de COVID-19 en AfriqueÌý», a déclaré la Dre Moeti.

Le variant Delta, hautement transmissible, circule dans 31Ìýpays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été détectés respectivement dans 44 et 39Ìýpays.

Le variantÌýC.1.2 a été identifié dans 114 cas en Afrique du Sud. Des cas uniques ont été signalés dans quatre autres pays africains et un très faible nombre de cas ont été enregistrés à l’échelle internationale. Si ce nouveau variant a été signalé pour la première fois à l’OMS en juillet, sa prévalence reste très faible. Pour être reconnu comme un variant «ÌýpréoccupantÌý», des éléments probants doivent indiquer un impact de ce variant sur la transmissibilité, la gravité ou l’immunité, ce qui n’est pas le cas du variantÌýC.1.2 même si des données complémentaires s’avèrent nécessaires.

«ÌýNous surveillons de près la propagation et l’évolution de tous les variants de la COVID-19 qui ont été recensés, y compris le variantÌýC.1.2. Le port du masque, la distanciation physique et le lavage régulier des mains vous permettront de vous protéger contre tous les variantsÌý», a conclu la DreÌýMoeti.

Dr Moeti s’est exprimée dans le cadre d’une conférence de presse en ligne organisée par APO group. Elle était accompagnée du Dr Nicholas Crisp, Directeur général adjoint du Système national d’assurance maladie du Département de la santé d’Afrique du Sud, et du Dr Assan Abdoul Nasser, Directeurs des immunisations au Ministère de la santé publique, de la population et des affaires sociales du Niger. Étaient aussi disponibles pour répondre aux questions des journalistes le Dr Richard Mihigo, Coordonnateur du Programme de Vaccination et de Mise au point des vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, et le Dr Thierno Baldé, Responsable adjoint de la gestion des incidents au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

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