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Centrafrique : le Conseil de sécurité condamne la récente flambée de violence

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Centrafrique : le Conseil de sécurité condamne la récente flambée de violence

UN News
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Une rue de Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Photo MINUSCA
Photo MINUSCA
Une rue de Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Photo MINUSCA

ÌýLe Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit fortement préoccupé mardi par la recrudescence de la violence en République centrafricaine, qui risque de déstabiliser le pays et compromettre son processus de transition politique.

Dans une déclaration de la Présidence du Conseil publiée au siège de l'ONU à New York, le Conseil a condamné fermement ces violences, y compris celles s'exerçant contre des civils et de nature intercommunautaire.

La déclaration du Conseil est intervenue deux jours après que plusieurs incidents ont été rapportés en République centrafricaine. Selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), des éléments armés anti-balakas ont attaqué et détenu illégalement, dimanche 18 octobre, sept policiers de la MINUSCA à Boali, dans la Préfecture de l'Ombella Mpko, à 95 km au nord-ouest de la capitale Bangui. Les mêmes agresseurs auraient également détenu le même jour la Vice-Présidente du Haut conseil de transition du pays et arrêté des agents de police centrafricains, avant de les relâcher un peu plus tard. Parallèlement, un poste de la MINUSCA à Damara, également dans l'Ombella Mpoko, a essuyé dimanche des tirs de balles en provenance de trois hommes armés non-identifiés.

Les membres du Conseil ont rappelé que de telles violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire sont susceptibles de constituer des crimes de guerre au regard du Statut de Rome de la Cour pénal international, auquel la République centrafricaine est partie.

Le Conseil s'est dit prêt à prendre des sanctions, y compris des mesures de gel des avoirs et d'interdiction de voyager, contre ceux qui menacent la stabilité du pays et compromettent son processus de transition.

Il a réaffirmé son soutien envers les autorités de transition et a demandé à toutes les parties de mettre en œuvre l'accord de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), conclu en marge du Forum de Bangui en mai 2015.

Le Conseil s'est par ailleurs dit préoccupé par les évasions de prison qui se multiplient dans le pays et par les récentes informations selon lesquelles des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) auraient participé aux récents incidents à Bangui.

Le mercredi 7 octobre dernier, un convoi de la MINUSCA parti de Damara et en direction de la ville de Ngerengou avait notamment été attaqué, à environ 55 kilomètres au nord de Bangui. Un Casque bleu du Burundi de la MINUSCA avait été tué et un autre blessé au cours de cette attaque.

Le Conseil a exhorté les milices et groupes armés dans le pays à cesser immédiatement tout recours à la violence et à déposer les armes dans le respect de l'Accord de cessation des hostilités en République centrafricaine, signé le 23 juillet 2014 à Brazzaville, au Congo.

Les membres du Conseil ont réaffirmé l'importance et l'urgence de tenir avant la fin de 2015 le référendum constitutionnel ainsi que le premier tour des élections présidentielle et législative, conformément à la Charte présidentielle de transition.

Parallèlement à cette déclaration du Conseil, le Secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, devait se rendre mardi en République centrafricaine jusqu'au au 23 octobre, afin de faire le point sur la crise humanitaire en cours, aggravée par la récente flambée de violence.

Lors de sa visite, M. O'Brien doit rencontrer des personnes déplacées à Bangui et à Dekoa, dans la province du Kémo. Il a également prévu de s'entretenir avec la Présidente du pays, Catherine Samba-Panza, ainsi qu'avec d'autres hauts fonctionnaires et des représentants de la communauté humanitaire.

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