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Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves 25 mars

Journée 2010 : « La culture, expression de notre liberté »

« Ce type d’exploitation est en train d’évoluer et de refaire surface sous des formes modernes, telles que la servitude pour dettes, la vente d’enfants et la traite de femmes et de filles à des fins de prostitution. L’esclavage trouve ses racines dans l’ignorance, l’intolérance et la cupidité. Il nous incombe de créer un climat dans lequel de tels abus et une telle cruauté sont inconcevables. Un des moyens d’y parvenir est de se souvenir du passé et d’honorer les victimes de la traite transatlantique des esclaves. Â»

Extrait du message de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU,
Journée internationale du souvenir des victimes de l'esclavage
et la traite transatlantique 2010

Une femme danse et brise les chaînes qu'elle avait aux pieds.

Le thème retenu pour l'année 2010 met en lumière le caractère central du patrimoine culturel transmis de génération en génération afin de préserver et de cultiver de l'identité des individus réduits en esclavage. Leurs efforts se sont manifestés dans la sauvegarde de leur héritage culturel d'origine à travers la conservation de systèmes de croyance et de traditions orales, valeurs sociétales, musique, danse, art, cuisine, folklore, pratiques religieuses et festivals, créant ainsi un kaléidoscope vibrant d'expression culturelle. C'est l'occasion de célébrer leur liberté après 400 ans de lutte acharnée pour briser leurs chaînes.

Messages du Secrétaire général de l'ONU

Message à l'occasion de la Journée 2010

L’esclavage est un crime abominable. Cette pratique est expressément interdite par la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’Organisation des Nations Unies a réaffirmé ce principe à plusieurs reprises, notamment dans la Déclaration de Durban adoptée à la Conférence mondiale de 2001 contre le racisme.

Pourtant, l’esclavage et les pratiques esclavagistes persistent dans de nombreuses régions du monde. Ce type d’exploitation est en train d’évoluer et de refaire surface sous des formes modernes, telles que la servitude pour dettes, la vente d’enfants et la traite de femmes et de filles à des fins de prostitution. L’esclavage trouve ses racines dans l’ignorance, l’intolérance et la cupidité.

Il nous incombe de créer un climat dans lequel de tels abus et une telle cruauté sont inconcevables. Un des moyens d’y parvenir est de se souvenir du passé et d’honorer les victimes de la traite transatlantique des esclaves. En gardant à l’esprit les injustices passées, nous aidons à faire en sorte que de telles violations systématiques des droits de l’homme ne puissent plus jamais se reproduire.

Ceux qui contrôlaient la traite transatlantique des esclaves ont tiré d’énormes bénéfices de la mort, de la misère et de l’exploitation. Ils sont responsables du déracinement contraint et forcé de millions d’Africains. Les marchands et les propriétaires d’esclaves ont fait subir à ces migrants malgré eux et à leurs descendants les sévices physiques, psychologiques et émotionnels les plus inhumains.

L’héritage de la traite transatlantique des esclaves est visible dans tous les pays qu’elle a touchés. Ce serait faire preuve de sagesse que de s’appuyer sur cet héritage pour faire le bien. Il nous faut voir en lui la preuve indéniable de ce qui peut se produire si on laisse triompher l’intolérance, le racisme et la cupidité.

Nous devrions également nous réjouir que certains, faisant preuve d’un immense courage, ont réussi à mettre fin à ces exactions institutionnalisées. Leur bravoure a permis de faire triompher, en fin de compte, les valeurs que l’ONU représente : la tolérance, la justice, et le respect de la dignité et de la valeur de tous les êtres humains.

Aujourd’hui, nous rendons hommage à toutes les victimes de l’esclavage et nous nous engageons à faire en sorte que cette pratique, sous toutes ses formes, soit éradiquée.